JPM - Films - Notules - Juin à décembre 2001

Notules - Septembre 2021

 

Plus courtes que les critiques, les notules traitent d’un ou plusieurs films, ou de sujets d’actualité en rapport avec le cinéma. Jusqu’en septembre 2004, elles provenaient de divers forums aujourd’hui disparus. Par la suite, elles s’en affranchissent et sont rédigées directement ici.

Œuvres citées : Le genou d’AhedHa’berechLes intranquilles

Personnes citées : Nadav Lapid – Joachim Lafosse – Émilie Dequenne

Le genou d’Ahed

Vendredi 17 septembre 2021

Réalisé par Nadav Lapid

Titre original : Ha’berech

Sorti en France le 7 juillet 2021 (Festival de Cannes)

Sorti en France le 15 septembre 2021

On avait détesté Synonymes, le précédent film de Nadav Lapid, mais celui-ci est pire ! Un film israélien qui fait le procès d’Israël, c’est concevable, encore faudrait-il ne pas franchir les bornes, et adopter un style qui n’agresse pas le spectateur ni le pays qui a permis sa réalisation, par le biais d’injures gratuites (« un gouvernement laid », « un État raciste », « un ministre de l’art qui déteste l’art », et ainsi de suite).

Ici, tout est outré : une caméra qui gigote dans tous les sens, des chansons hurlées, une bande sonore qui vous fracasse les oreilles, des acteurs qui jouent mal, et surtout, un réquisitoire final et interminable qui traîne Israël dans la boue : prétendre qu’il y existe une censure cinématographique alors que le film lui-même prouve le contraire, un point de départ douteux (la nommée Ahed du titre, qu’on ne voit jamais, aurait été une jeune Arabe à laquelle les Israéliens auraient logé une balle dans le genou – s’ils avaient suivi le conseil d’un certain député de leur parlement), un film imaginaire racontant cette histoire, et dont les spectateurs lynchent le réalisateur, des soldats que leurs chefs obligent à prendre une capsule de cyanure fictive pour s’entraîner au suicide, un cinéaste qui se met à pleurer et signe le formulaire de censure qu’on lui a soumis, et ainsi de suite.

Tout ça est aussi complaisant que possible, enrobé dans un gloubi-boulga envahissant, dépourvu de toute logique et mensonger dans ses accusations de dictature contre Israël, alors qu’on ne connaît guère de pays où la liberté d’expression soit aussi grande.

Peu de spectateurs se sont laissés influencer, et tous quittent la salle dès le début du générique de fin.

En bref : à fuir.Haut de la page

Les intranquilles

Jeudi 30 septembre 2021

Réalisé par Joachim Lafosse

Sorti en France le 29 septembre 2021

J’avais aimé jusqu’ici tous les films de Joachim Lafosse. Mais là, désolé, je décroche ! Les trois acteurs adultes sont bons, mais le film lui-même, trop long, ne s’attache qu’à décrire ce que cette maladie, la bipolarité, autrefois appelée psychose maniacodépressive, peut avoir de ravageur. Or le scénario ne montre rien d’autre que les symptômes et leurs conséquences sur la famille du malade (qui s’ignore). D’où une surabondance de scènes qui, à la longue, sont déprimantes.

Pourtant, dans son film de 2012 À perdre la raison, où le personnage féminin, joué par Émilie Dequenne, tuait ses enfants parce qu’elle supportait mal la présence de son beau-père, on n’avait pas cette sinistrose permanente. En fait, le spectateur était plutôt surpris par l’accès de folie de la mère. Ici, il est impossible de s’identifier si peu que ce soit à ce père de famille complètement déséquilibré. Parce que la bipolarité n’est pas contagieuse ?

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

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Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.