Œuvres citées : Le seigneur des anneaux – Spy game - Jeux d’espions – Spy game – Huit femmes – Huit femmes et demie – Les mutants de l’espace – Mutant aliens – Vanilla sky – Le singe – Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre – Astérix et Obélix contre César
Personnes citées : Michel Ciment – Tony Scott – François Ozon – Peter Greenaway – Bruno Masure – Bill Plympton – Bertrand Tavernier – Cameron Crowe – George W. Bush – Jamel Debbouze – Gérard Depardieu – Christian Clavier – Édouard Baer – Claude Zidi – Alain Chabat – Cecil B. DeMille – René Goscinny
Le dimanche 30 décembre, dans l’émission de France Inter Le Masque et la Plume (seule émission de radio à peu près sérieuse où l’on entende de la critique de films), trois critiques sur quatre ont dit que Le seigneur des anneaux était ennuyeux – le quatrième, Michel Ciment, étant d’avis plus mitigé.
Dans la semaine qui a suivi, de nombreuses lettres sont arrivées à l’émission. Certaines ont été lues à l’antenne hier soir.
La totalité étaient favorables au film.
La totalité émanaient d’auditeurs entre 15 et 25 ans.
La totalité étaient des lettres d’insultes mettant en cause l’âge des critiques.
Tirez-en la conclusion que vous voudrez.
Réalisé par Tony Scott
Titre original : Spy game
Sorti aux États-Unis le 9 novembre 2001
Sorti en France le 9 janvier 2002
Vu Spy game. Un film inutile : Robert Redford, qui travaille à la CIA, va prendre sa retraite quand il apprend que son protégé Brad Pitt a été coffré en Chine pour espionnage (la CIA qui espionne ? Non ?).
On attend plutôt Huit femmes, de François Ozon. Je n’ai aucune information, mais ce doit être l’adaptation d’une pièce de 1960, d’après son titre.
Il y a deux ans, Peter Greenaway sortait un film intitulé Huit femmes et demie. Cette année, François Ozon sort un film intitulé Huit femmes. Et on prétend que tout augmente !
(Cette vanne est absolument nulle. Je ne la mets ici que pour mémoire, car je suis certain que Bruno Masure va la faire le mois prochain, sur France Inter ou sur France 2. Ou sur les deux)
Réalisé par Bill Plympton
Titre original : Mutant aliens
Sorti aux États-Unis (Festival de Sundance) le 24 janvier 2001
Sorti en France le 9 janvier 2002
L’astronaute Earl Jensen, père de la petite Josie, s’envole pour une mission dans l’espace, mais son directeur, le docteur Frubar, l’y abandonne et fait accuser la gosse, qui a tout vu et tout compris. Vingt ans après, elle travaille dans un observatoire et découvre un astéroïde qui menace de s’écraser sur la Terre. Or c’est la capsule de son père ! On le récupère, mais il raconte avoir vu des extraterrestres bizarres.
La critique a bavé d’enthousiasme sur ce film, qu’on a sorti au festival de Sundance, La Mecque du politiquement correct, mais je l’ai trouvé un peu primaire et emmerdant. En fait, le meilleur film à voir en ce moment, c’est celui de Tavernier.
Réalisé par Cameron Crowe
Sorti aux États-Unis le 10 décembre 2001
Sorti en France le 23 janvier 2002
Le navet de la semaine, c’est incontestablement Vanilla sky. Une succession de scènes lentes, longues, bavardes, qui donc produit un film lent, long, bavard. De plus, on ne comprend rien à l’histoire (ça parle de cryogénisation, une lubie des Américains, obsédés par l’idée de couper à la mort. On frémit à l’idée d’un George Bretzel Bush immortel). Je sens l’urgence de me décrasser l’esprit en allant voir Le singe.
Réalisé par Alain Chabat
Sorti en France et en Belgique le 30 janvier 2002
Cet Astérix n’est pas mal du tout. Surtout dans les dialogues. Aucun travail d’acteur, en revanche, et chacun fait ce qu’il a l’habitude de faire à la télé. Je n’aurais pas cru voir un jour Jamel Debbouze faire du kung-fu. On voit peu Depardieu et Clavier. C’est Édouard Baer que j’ai préféré. En tout cas, rien à voir avec le film de Zidi. Si Claude Zidi avait raté le premier Astérix, à mon avis, c’est parce qu’il avait tenté d’imiter le style de la bande dessinée, notamment dans les décors et l’aspect des personnages, et que c’était infaisable. Chabat n’a pas essayé. Il a gardé l’histoire de l’album et quelques dialogues, et il a fait du Chabat. Les personnages et les décors n’ont pas l’aspect « bande dessinée » ; ce serait plutôt du Cecil B. DeMille, en plus animé. Clavier est différent. Depardieu se voit à peine. En revanche, l’obsession du calembour propre à Goscinny se retrouve ici. En prime, on a les gags sonores, absents de la BD, bien sûr.
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.