Œuvres citées : Moffie – OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire – Drive my car
Personnes citées : Oliver Hermanus – Nicolas Bedos – Michel Hazanavicius – Jean-François Halain – Jean Dujardin – Pierre Niney – Valéry Giscard d’Estaing – Ryusuke Hamaguchi
Réalisé par Oliver Hermanus
Sorti en Italie le 4 septembre 2018 (Festival de Venise)
Sorti en France le 7 juillet 2021
Le personnage principal du film est présenté comme un garçon homosexuel de seize ans, mais, en réalité, cet état est très discret à l’écran et ne se manifeste que de deux façons : lorsque son père, avant son départ pour l’armée, lui offre une revue bourrée de photos de femmes nues en tenue très légère, et, bien plus tard, lorsque l’ami qu’il s’est fait dans son unité, en partant, lui pose un très léger baiser sur les lèvres. Ce qui n’est pas très explicite. Cela mis à part, aucun personnage féminin n’apparaît, hormis la mère du garçon.
Et puis le jeune Nicholas, s’il semble avoir vieilli à la fin de son service militaire, n’en reste pas moins un très jeune homme, d’ailleurs assez beau et qui ne manifeste rien face aux horreurs des brimades qu’infligent ses « supérieurs », qui sont tous des brutes violentes et racistes. Ce comportement des gradés est constant, notamment envers les très rares Noirs qui traversent l’écran.
Le film traîne un peu et apparaît légèrement trop long, surtout parce qu’aucun retournement de situation ne se manifeste durant ses cent huit minutes. On le voit sans ennui, surtout parce que le personnage de Nicholas est sympathique et réservé.
Réalisé par Nicolas Bedos
Sorti en France le 17 juillet 2021 (Festival de Cannes)
Sorti en France le 4 août 2021
C’est le troisième épisode des aventures du prétendu agent OSS 117, mis en scène cette fois-ci par Nicolas Bedos, qui prend la succession de Michel Hazanavicius, mais gardant le même scénariste Jean-François Halain, un ancien des Guignols de Canal Plus. Ce scénariste a beaucoup de talent, mais Bedos en a moins dans l’invention, et cela se sent. Quant à Jean Dujardin, le principal interprète, il est très sous-employé, et s’efface un peu derrière Pierre Niney, qui, lui, en fait des tonnes, au point de se faire avaler par un crocodile qui lui mange les deux jambes – détail qu’on ne découvre qu’après le générique de fin !
Le film est assez drôle, mais reste assez inférieur aux deux premiers épisodes. On s’y moque surtout des Français, mais les Africains et la politique française ne sont pas épargnés : il y a même une allusion aux diamants de Giscard !
Réalisé par Ryusuke Hamaguchi
Sorti en France le 11 juillet 2021 (Festival de Cannes)
Sorti en France le 18 août 2021
Ce film a été couvert de fleurs par l’ensemble de la critique, mais... il n’a pas décroché la Palme d’Or au Festival de Cannes, qui ne lui a décerné que le Prix du Scénario. Lequel n’est guère consistant !
Le film est trop long, pas folichon, les péripéties sont reléguées à l’arrière-plan, et les trucs de mise en scène sont déjà vus cent fois, comme ce procédé de faire jouer une muette par une actrice coréenne qui parle fort bien dans la vie.
On ne s’ennuie pas forcément, mais néanmoins, c’est interminable. Et puis, ce procédé idiot consistant à insérer le générique de fin au bout d’une heure : à quoi cela peut-il bien tendre ? À se singulariser ?
Alors, oui, c’est bien joué et bien filmé, mais l’histoire, répétons-le, au contraire de la mise en scène qui est parfaite, manque un peu de consistance. Où tout cela veut-il en venir ?
Le grand perdant : Tchékhov, qui sert de prétexte à de longues séquences de répétitions n’aboutissant à rien !
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.