Gagnons du temps. Voici une petite récapitulation des meilleurs et des pires films depuis que ce site existe. Ces derniers, comme je l’ai remarqué dans une notule, renouvellent le problème de l’œuf et de la poule : fait-on de la bouse avec de la daube, ou bien l’inverse ? Tenez compte tout de même que les six films d’avant 2001 n’appartiennent pas au vingt et unième siècle, en dépit du titre de cette page, mais je n’ai pas eu le cœur de les écarter !
Critique ici.
Pour son propos sérieux et la qualité de son interprétation. Aucun film à caractère social ne l’a égalé. Il faut franchir les barrages des cinq premières minutes ; ensuite, on est accroché, on ne décroche plus.
A révélé Jalil Lespert, l’un des rares acteurs de valeur apparu en France ces dernières années.
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Le meilleur film de Barbet Schroeder, et le plus surprenant. D’après un roman mêlant la fiction, l’imprécation et l’autobiographie, d’un auteur non conformiste, Fernando Vallejo. Le récit, atténué, gagne en crédibilité.
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Pour son humanité non moins que son audace : comment une infirmière doit-elle s’y prendre, afin qu’un handicapé méchant puisse enfin prendre son pied avec une prostituée ? Chaleureux et bousculant toutes les idées reçues à propos de la maladie... et des soignants. Un film qui a dû plaire à Martin Winckler.
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Un simple travail de fin d’études cinématographiques, mais que les gogos, Internet aidant, ont pris pour un vrai film. Les auteurs, incrédules mais ravis, ont pris en marche le train du succès... si l’on peut dire, puisqu’ils n’ont plus rien fait de notable ensuite !
A connu une suite, désastreuse comme il fallait s’y attendre. Si bien que le numéro 3 prévu est tombé aux oubliettes.
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L’un des films les plus répugnants de Catherine Breillat, qui est experte. Sa hargne contre le sexe masculin lui fait dire n’importe quoi, et le résultat est confondant de bêtise.
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Quand un cinéaste français, Mathieu Kassovitz, dont on attendait mieux, tente de gagner son billet pour Hollywood en singeant le cinéma d’outre-Atlantique, mais dans ce qu’il a de moins bon : scénario bancal, violence débile, jeu primaire des acteurs et trucages démonstratifs. Disqualifié pour crétinisme.
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La Palme d’Or à Cannes pour Nanni Moretti, et pour son psychiatre qui a perdu un fils et ne s’en remet pas. Non, ce n’est pas sinistre. Moretti, depuis, a un peu déçu, et laissé entrevoir qu’il n’était pas le seul Italien capable de faire du cinéma.
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L’affaire Romand. Cet homme, qui a perdu son emploi, feint de travailler pendant dix-huit ans tout en vivant d’expédients, et a fini par tuer toute sa famille plutôt que d’avouer la vérité. Le scénario atténue l’épilogue, évitant ainsi le sensationnel. Le film a connu un clone signé Nicole Garcia, totalement loupé.
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Bête, mal foutu, emploie une floppée d’acteurs connus mais qui n’ont rien à faire. Tape-à-l’œil, donc ça plaît. Les inventions du scénario brillent par leur stupidité (l’Iroquois qui fait du kung-fu).
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Quand un bon cinéaste, Tim Burton, accepte une commande pour laquelle il n’est pas fait, puis gaspille son talent dans un remake raté d’avance.
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Mauvaise idée : prendre un succès de la télévision britannique, et vouloir l’adapter en France. Rien ne tient, et le cabotinage des actrices (mal choisies) achève de faire couler l’entreprise.
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Du trucage numérique à gogo (le réalisateur était un technicien de la chose), mais pas de scénario. Naufrage sans recours.
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Une idée pas très originale (construire un scénario soutenu par des chansons qui existaient avant), déjà exploitée par Alain Resnais, et gâchée par une mise en scène tapageuse et inadéquate.
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Ce film a rendu célèbre Michael Moore, qui n’en était pourtant pas à ses débuts. Sujet : l’obsession de l’auto-défense chez les citoyens des États-Unis. Ils en ont encore pour quelques siècles...
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Techniquement à part (le film entier se passe dans une voiture, en plans-séquences), et d’une intelligence rare : dit tout sur la condition des femmes en Iran. Mais sans nous raser.
Notule ici.
Film belge sur un cours de comédie. Non conformiste, tout à fait hors des sentiers battus. On frémit en essayant d’imaginer ce qu’en aurait fait un Français.
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Quand la bêtise le dispute à la bassesse... trois vedettes se déshonorent. De plus, le projet lui-même est stupide : raconter une histoire en ordre chronologique inverse, de sorte que les temps forts sont au début, et que le film se termine dans la guimauve.
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Roublard, ou naïf au dernier degré ? Shyamalan a perdu tout sens du ridicule avec cette histoire d’extraterrestres vaincus par un verre d’eau !
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Deuxième adaptation d’un roman albanais connu, transposé au Brésil par Walter Salles. Émouvant et plein de sens. Éreinté par la critique.
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Mauvais titre pour un bon film, titre passe-partout pour une histoire de très jeunes gens ordinaires, qui ne tombe dans aucun cliché.
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Énorme succès pour un film allemand, ce qui n’est pas courant. Encore moins courant, apporter un regard nuancé sur le régime communiste. Film sympathique.
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Un des rares films russes qui vaille le dérangement. Un personnage à part, le père, et deux gosses excellents.
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Un cinéaste donneur de leçons se plante en beauté. Pour comble, il récidivera en donnant deux ans plus tard une suite à son film. Certains ne comprennent jamais...
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En Israël, on sait pratiquer l’auto-critique, et tout y passe sans complaisance. Le film prend pour cible l’exploitation des immigrés, et sans aucun misérabilisme.
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Premier film des mal élevés de Groland. Deux handicapés méchants, et la Finlande vue comme Terre Promise. Plutôt jubilatoire.
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Un des rares films français qui ose parler de politique, et le fait par le biais de l’Éducation nationale, ce qui aggrave son cas ! Et le rend aussi rare qu’un vrai bon mot dans une émission de télé.
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En fait, un téléfilm en six parties, d’après une pièce de théâtre qui avait eu un énorme succès. Ce que le légèrement surfait Mike Nichols a réalisé de mieux. Pas folichon (c’est sur le sida, entre autres thèmes), mais superbement conçu et joué.
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Un sommet du comique involontaire. L’exploit : avoir réussi à engager Isabelle Huppert pour en être la vedette, aux côtés d’acteurs ringards.
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Le film d’un catholique fanatique, ne reculant devant rien.
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Film de guerre coréen qui dépasse en force et en ampleur la plupart des productions du genre. Et pas de happy end ! Émouvant et intelligent.
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Dessin animé d’une très grande beauté, généreux, intelligent, et, ce qui ne gâte rien, cent pour cent français.
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Avant-garde new-yorkaise. Démontre pour la première fois que des scènes considérées ailleurs comme pornographiques peuvent parfaitement s’intégrer dans une histoire qui, au fond, est plutôt romanesque et touchante. Du jamais vu !
Notule ici.
Produit débile, hystérique, bruyant, laid, crasseux, bêtement provocateur, filmé avec les pieds, musiqué avec du rap, joué par Vincent Cassel – devenu le plus mauvais acteur français.
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.