JPM - Films vus - Notules -  Juillet 2010

Notules - Juillet 2010

 

Plus courtes que les critiques, les notules traitent d’un ou plusieurs films, ou de sujets d’actualité en rapport avec le cinéma. Jusqu’en septembre 2004, elles provenaient de divers forums aujourd’hui disparus. Par la suite, elles s’en affranchissent et sont rédigées directement ici.

Œuvres citées : Summer warsSamâ wôzu – The boat that rocked – Good morning England – Knight and day – Night and day – TournéeMillénium 2 - La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumetteFlickan som lekte med eldenJe vous aime très beaucoupL’ItalienShrek 4, il était une finShrek forever after – Batman – Délivrance – Jurassic Park – Indiana Jones et le temple maudit – E.T. – Rupture – Mon oncle – Tant qu’on a la santé – Les clowns – Yoyo – Petits meurtres à l’anglaiseWild target – Cible émouvante – En pleine formeLe grand amourTamara DreweLe soupirant – Seven chances – Fiancées en folie – Question de cœurQuestione di cuoreInception – Memento – Attrape-moi si tu peux – Heureux anniversaireYoyoTwilight - Chapitre 3 : hésitationThe Twilight saga: Eclipse – Hard candy – Copacabana – Nue propriété – Pays de cocagneLe premier qui l’a ditMine vaganti – La cage aux folles – La grande bouffe – Toy story 3White night weddingBrúðguminn – Jar city – Yo, tambiénPlan B

Personnes citées : Mamoru Hosoda – Tom Cruise – Mathieu Amalric – Daniel Alfredson – Philippe Locquet – Julien Crampon – Olivier Baroux – Kad Merad – Guillaume Gallienne – John Wayne – Mike Mitchell – Steven Spielberg – Pierre Étaix – Jacques Tati – Jerry Lewis – Federico Fellini – Buster Keaton – Jonathan Lynn – Bill Nighy – Emily Blunt – Rupert Grint – Annie Fratellini – Jean-Claude Carrière – Stephen Frears – Moira Buffini – Francesca Archibugi – Christopher Nolan – Leonardo DiCaprio – Martin Scorsese – Jean Gabin – Marc Fitoussi – Isabelle Huppert – Luis Rego – David Fontaine – Marion Cotillard – Ferzan Ozpetek – Lee Unkrich – Baltasar Kormakur – Marco Berger

Summer wars

Jeudi 1er juilllet 2010

Réalisé par Mamoru Hosoda

Titre original : Samâ wôzu

Sorti au Japon le 1er août 2009

Sorti en France le 9 juin 2010

Un dessin animé japonais, donc peu riche en animation, même si elle n’est pas au niveau lamentable des mangas. Aucun personnage, en outre, ne possède un visage de Japonais, ils ont tous les yeux bien ronds comme en Occident. Alors, on n’assume pas ses caractéristiques nationales ?

L’histoire, simpliste (un être malfaisant surnommé Love Machine a piraté les comptes de plusieurs millions de joueurs et menace de détruire le monde, mais un jeune homme, vierge et timide, va nous sauver tout ça, et trouver l’amour), semble réservée aux geeks, aux nerds et autres intoxiqués d’ordinateurs et d’Internet. Elle repose sur le thème de l’univers virtuel dans lesquels les visiteurs sont représentés par leur avatar, peuvent les vêtir et les pourvoir de toutes sortes d’accessoires... moyennant un paiement dans un monnaie qui, elle, n’a rien de virtuel ; et ainsi de suite. Rappelons en passant qu’il existe déjà un jeu bâti selon cette conception, Second Life, qui, après deux ou trois ans de vogue, semble en perdition et n’intéresse plus grand monde. Il y a aussi un roman beaucoup plus original que le film dont on parle ici, Le samouraï virtuel, par Neil Stephenson.

Bref, tout cela est assez soporifique. Pour suivre et apprécier, il faut être japonais ou très (très) jeune !

En bref : inutile de se déranger.Haut de la page

Les distributeurs nous aiment

Jeudi 1er juilllet 2010

Oui, ils nous aiment et veillent sur notre santé mentale. En particulier, ils nous épargnent tout effort intellectuel trop violent.

Par exemple, en ce qui concerne notre connaissance des langues étrangères. Certes, ils ne nous croient pas incultes au point de supposer que nous, spectateurs, n’avons aucune notion de l’anglais, la langue de nos ex-libérateurs et actuels protecteurs contre la barbarie. Mais enfin, nos connaissances ont des limites. Si bien que, lorsque tombe dans leur escarcelle (je parle toujours des distributeurs de films) une pellicule dont le titre en anglais comporte un jeu de mots, ils s’évertuent à nous dispenser de l’effort nécessaire à sa compréhension. Et cela peut donner des perles rares.

Ainsi, il y a quelques mois, un excellent film britannique sortait, The boat that rocked (j’en ai parlé), dont le titre recelait un jeu de mots sur le verbe to rock et pouvait signifier, soit « Le bateau qui tanguait », soit « Le bateau qui passait du rock » – puisqu’il s’agissait d’une histoire sur les radios pirates réfugiées en pleine mer. Mais nous étions trop ignares pour comprendre, et nos amis ont affublé le film d’un titre passe-partout, Good morning England, géniale initiative qu’aucun autre pays n’a suivie !

Dans quelques jours sortira un autre film, probablement moins bon puisque Tom Cruise en est la vedette, et que ses producteurs ont aussi doté d’un titre à jeu de mot : Knight and day. L’ambigüité voulue porte sur le mot knight, qui signifie chevalier, et se prononce exactement comme night, qui signifie nuit. De quoi nous flanquer un mal de tête carabiné, pas vrai ? Heureusement, le distributeur français nous l’épargne au prix d’une seule lettre : il a rebaptisé le film Night and day. Tout le monde comprendra qu’on nous parle de la nuit et du jour, et nous n’irons pas chercher plus loin. Merci !

Ce sera ma seule occasion de parler de ce film, que je n’ai pas l’intention de voir.

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Tournée

Vendredi 2 juillet 2010

Réalisé par Mathieu Amalric

Sorti en France (Festival de Cannes) le 13 mai 2010

Sorti en France le 30 juin 2010

Joachim Zand, producteur de spectacles un peu ringard, a ramené des États-Unis une troupe de cinq strip-teaseuses, ni très jeunes ni très belles, et qui ont monté un spectacle, The New Burlesque. Mais la petite troupe évite Paris, que Joachim déteste et où il doit de l’argent à tout le monde. La tournée, après Le Havre, passe donc à Nantes, puis La Rochelle, avec Toulon pour objectif. On finit par comprendre que Joachim n’est revenu en France que pour revoir ses deux fils de quatorze et onze ans, tout en évitant son ex-femme – qui n’apparaîtra jamais. Pendant un moment, les deux enfants seront intégrés à la troupe des strip-teaseuses, ce qui est, somme toute, la meilleure école possible.

Ce film est un festival de chaleur humaine, dans un monde cinématographique n’ayant à offrir que des excès de vulgarité, de violence et de sottise. À noter une scène hilarante, dans laquelle une caissière de supermarché, qui a vu le spectacle la veille, veut à tout prix montrer au producteur qu’elle aussi est capable de faire un strip-tease... à la caisse. Gêné, il décline et veut s’éclipser ; alors, elle l’insulte d’une façon très sarkozyenne. On ne rit qu’à ce moment, mais de bon cœur.

En bref : à voir.Haut de la page

Millénium 2 - La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette

Mardi 6 juillet 2010

Réalisé par Daniel Alfredson

Titre original : Flickan som lekte med elden

Sorti au Danemark, en Finlande, en Norvége et en Suède le 18 septembre 2009

Sorti en France le 30 juin 2010

Affublé en France, au Portugal et en Espagne, d’un titre ridiculement interminable (en suédois, il signifie « La fille qui jouait avec le feu »), ce second volet d’une série à la fois cinématographique et télévisée a changé de metteur en scène. Or, visiblement, le remplaçant ne possède pas les qualités du premier réalisateur : finis les beaux plans aériens de paysages enneigés, l’essentiel se passe à Stockholm (pas très bien filmée). Les deux personnages principaux ne se rencontrent quasiment pas, et l’intrigue, construite sur une histoire familiale presque aussi sombre que celle du premier épisode, mais d’une moindre envergure, intéresse beaucoup moins : tout se passe entre Lisbeth Salander et son salaud de père, un agent secret qui, lors de ses rares apparitions au foyer familial, s’enivrait, battait sa femme et la violait, au point que sa fille de douze ans, un sale jour, l’avait arrosé d’essence et y avait mis le feu. Il en avait réchappé, elle avait passé des années dans un établissement pyschiatrique, et, dix-sept ans après, il revient pour la tuer.

Mais pourquoi ne pas dire qu’on s’ennuie passablement au début, parce que l’histoire démarre très lentement, et que cette scène entre deux lesbiennes, qui n’est insérée là que pour satisfaire le voyeurisme du spectateur, n’arrange rien et ralentit encore le récit ?

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

Je vous aime très beaucoup

Jeudi 8 juillet 2010

Réalisé par Philippe Locquet

Sorti en France (Festival d’Agde) le 19 juin 2009

Sorti en France le 7 juillet 2010

Après la mort de leur mère, qu’ils voyaient peu, trois garçons de huit, quinze et dix-sept ans, de trois pères différents et qui ne se connaissaient pas, sont confiés pour un mois à leur grand-mère maternelle, maraîchère noire qui vit donc à la campagne. Vont-ils se détester ? Vont-ils s’ennuyer ? Mais non, les demi-frères vont devenir des frères, et s’aimer.

Il n’y a aucun conflit, beaucoup de blagues très grasses, et, malheureusement, le travers dans lequel tombent tous les auteurs de comédie : vouloir introduire une touche d’émotion au milieu des rires. Ici, un personnage antipathique frôle la mort, causée par les trois jeunots. Mais il ne meurt pas. Ouf !

Le film est visiblement destiné à la télévision de service public, et n’offre rien d’inattendu. Firmine Richard est très bien, et les trois jeunes aussi. Ils ont tous déjà fait du cinéma ou de la télévision. Le jeune Julien Crampon est le plus beau des trois, et il dit beaucoup de gros mots.

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

L’Italien

Vu le vendredi 9 juillet 2010 - Sortie prévue le 14 juillet 2010

Réalisé par Olivier Baroux

Sorti en France (Festival d’Agde) le 19 juin 2009

Sorti en France le 14 juillet 2010

Cette histoire d’un menteur qui s’enferre dans ses mensonges au point de bouleverser l’existence très confortable qu’il s’était peu à peu construite aurait pu donner lieu à un film intéressant s’il avait été réalisé, par exemple, au temps de la splendeur du cinéma comique italien, justement. Mais Olivier Baroux, piètre scénariste, et qui a bâti toute sa modeste carrière de réalisateur (trois films) en misant sur son ami Kad Merad devenu bankable, ne fait pas le poids.

En fait, le film est construit de façon modulaire : il y a le module-dialogue-de-sourds (au sujet de l’islam), le module-je-mens-à-mon-père-depuis-des-années-mais-je-découvre-que-lui-m’a-menti-toute-sa-vie, le module-du-collègue-faux-cul-qui-sera-bien-puni-à-la-fin, le module-Jiminy-Criquet (Gallienne), le module-je-me-trahis-en-parlant-arabe-alors-que-je-suis-censé-être-italien, le module-je-découvre-le-sens-profond-de-la-vie-en-allant-en-prison, le module-de-la-fiancée-qui-rompt-mais-qui-revient-à-la-fin, et une infinité d’autres, tous juxtaposés mais qui jamais ne s’amalgament en une histoire qui tienne la route.

Bref, Mourad Ben Saoud est né à Sidi-bel-Abbès mais a toujours vécu en France. Et comme un Arabe a du mal à trouver travail et logement, il se fait passer pour un Italien auprès de ses collègues et de sa maîtresse. Il se fera pincer, bien entendu. L’ennui, c’est que tout cela est raconté de manière très négligente, et que les scénaristes ne se sont pas documentés. On voit beaucoup à l’écran le livre L’islam pour les nuls, mais ils ont oublié de le lire ! Ainsi, d’où vient cette prétendue obligation religieuse interdisant aux musulmans les relations sexuelles la nuit pendant le Ramadan ? Énormité ! Elles ne sont prohibées que durant la journée, au même titre que la prise de nourriture, de boisson et l’acte de fumer ! Cette négligence de scénario ruine tout un pan du récit. Et ce n’est pas la seule : on a du mal à croire que ce type complètement indifférent à la religion se mette vraiment à faire le Ramadan parce qu’il l’a promis à son père, au point de flanquer toute sa vie en l’air ! Et ce petit dialogue entre Mourad et sa maîtresse : « Comment traduit-on ragazza en arabe ? – Habiba ». Autre bourde, ragazza, soit « fille » en italien, ne se traduit pas par habiba, qui signifie « chérie » ou « bien-aimée » (c’est d’ailleurs un prénom féminin ; or quels parents prénommeraient leur fille « Fille » ?).

Enfin, comble de niaiserie, où a-t-on vu qu’un individu sous une fausse identité peut se faire engager dans une firme sérieuse, cotiser à la Sécurité sociale, et ouvrir un compte bancaire, tout cela sans jamais produire de justificatifs ?

Une seule bonne idée, quoique mal exploitée : le personnage de l’artiste, joué par Guillaume Gallienne, a entrepris d’illustrer la question de la nationalité en réalisant des tableaux où le visage de personnages célèbres est orné des éléments de leur véritable identité, par exemple « Marion Robert Morrison » pour John Wayne (eh oui, John Wayne se prénommait Marion, ne riez pas !). Mais l’idée reste inexploitée.

Et puis, toujours ce prétexte humaniste pour faire passer les comédies, c’est lassant...

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Shrek 4, il était une fin

Lundi 12 juillet 2010

Réalisé par Mike Mitchell

Titre original : Shrek forever after

Sorti aux États-Unis (Festival de Tribeca) le 21 avril 2009

Sorti en France le 30 juin 2010

Ce dernier épisode, si l’on en croit le titre français (rien de tel dans le titre original), est supérieur au précédent, dont on a tout oublié. Cette fois, Shrek s’ennuie : entre sa femme la princesse Fiona, ses trois bébés, les amis encombrants, les toilettes à déboucher et les touristes qui viennent voir la réserve d’ogres pacifiques, il rêve d’autre chose ; autrement dit, de sa vie antérieure, quand il faisait encore peur.

Un sortilège va lui permettre de revivre une journée de cette belle époque. Mais il y rencontre Fiona, qui est devenue le chef d’une bande d’ogres agressifs, et qui ne sait rien de lui. Mais enfin, la sentimentalité reprend le dessus, et ils vont s’aimer comme avant. Ou plutôt comme après... Enfin, vous avez compris.

La tradition veut que ce type de film soit bourré de références. Musicales (à Batman, à Délivrance) ou scénaristiques (aux films de Spielberg, puisqu’il produit le film via sa compagnie Dreamworks : Jurassic Park, Indiana Jones et le temple maudit, E.T.). Ça ne mange pas de pain.

Le film est agréable à voir, on s’amuse, mais il ne laissera pas autant de traces que le tout premier épisode.

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

Rupture

Lundi 12 juillet 2010

Réalisé par Pierre Étaix

Sorti en France en 1961

Ressorti en France le 12 juillet 2010

Le premier film, un court métrage de 11 minutes, de Pierre Étaix. Dès les premières images, il est évident que son auteur est de la taille de Chaplin, la sentimentalité sirupeuse en moins, et qu’il est de la famille de Jacques Tati, dont il a été l’assistant pour Mon oncle, et dont il partage le goût des cadrages étudiés, de la bande sonore très riche et des dialogues plus que succincts. Pour ne rien dire des gags, très élaborés et amenés longtemps à l’avance – ce dont s’est souvenu Jerry Lewis, qui l’admire beaucoup, tout comme Fellini, qui avait inclus une conversation avec lui (et en français !) dans son documentaire Les clowns.

J’avais mentionné il y a quelques mois qu’Étaix avait gagné son procès contre cette firme, Gavroche, qui avait mis la main sur ses œuvres mais ne les distribuait pas, de sorte que la totalité de sa production était restée invisible pendant plus de vingt ans, à l’exception de Yoyo, ressorti en 2007 au Festival de Cannes, ce qui avait déclenché le procès. Pour une fois, le bon droit triomphe, et le cinéma aussi !

L’argument de Rupture : un homme, joué par le réalisateur, reçoit de sa fiancée une lettre de rupture. Il veut lui répondre, mais le monde matériel (papier, encre, timbres, table de travail) semble se liguer contre lui, et, finalement, il tombe par la fenêtre ! Tout est réglé au millimètre, contrastant avec l’impassibilité du personnage, digne de celle de Keaton.

Coup de chapeau au cinéma Max-Linder, qui ressort cette semaine tous les films d’Étaix. Hélas, la plupart ne passent qu’une fois.

En bref : reprise. Chef d’œuvre.Haut de la page

Tant qu’on a la santé

Lundi 12 juillet 2010

Réalisé par Pierre Étaix

Sorti en France le 25 février 1966

Ressorti en France le 12 juillet 2010

Un film en quatre parties dans sa version définitive. La première montre un homme qui, couché près de sa femme endormie, lit un roman d’horreur, et les séquences qu’il imagine, en noir et blanc, contrastent avec les plans en couleurs le montrant, lui, assez perturbé. Dans la scène de fin, il s’endort, et l’on découvre que sa femme est un vampire.

La deuxième partie montre toutes les nuisances auxquelles se heurtent le spectateur d’un cinéma bondé : sans-gêne des spectateurs qui bavardent ou changent de place, perturbations causées par des ouvreuses quémandeuses et qui vous braquaient leur lampe dans la figure (heureusement, elles ont disparues, celles-là), places où l’on ne voit rien, etc. Et la publicité...

La troisième partie imagine ce qui arriverait si tout le monde souriait dans la vie, comme on nous y incite. C’est peut-être la partie la plus faible du film.

Et la quatrième partie montre une longue partie de chasse, calamiteuse comme il se doit. On est très proches de Tati.

En bref : reprise. À voir absolument.Haut de la page

Petits meurtres à l’anglaise

Mardi 13 juillet 2010

Réalisé par Jonathan Lynn

Titre original : Wild target

Sorti aux États-Unis le 6 novembre 2009

Sorti en France le 7 juillet 2010

Titre À La Con, et mal orthographié, pour tout arranger (il ne fallait pas de majuscule au dernier mot du titre français.

Les Britanniques font très peu de remakes, celui-ci est donc une exception, puisqu’il adapte un film français de 1993, Cible émouvante, de Pierre Salvadori – bon film par ailleurs. Ici, l’esprit très pince-sans-rire est typiquement british, et c’est encore plus réussi que l’original. Les acteurs, Bill Nighy, Emily Blunt et Rupert Grint, sont excellents, ce qui n’étonnera personne, puisqu’ils sont anglais.

En bref : à voir.Haut de la page

En pleine forme

Mardi 13 juillet 2010

Réalisé par Pierre Étaix

Sorti en France le 13 juillet 2010

Ce court-métrage n’est référencé nulle part, car il a eu une histoire curieuse : à l’origine il faisait partie du long-métrage à sketches Tant qu’on a la santé, sorti en 1966. Puis Étaix l’a retiré de ce film lors de sa réédition, en 1971, pour en faire un court-métrage à part. Ce qu’il est aujourd’hui.

Le réalisateur joue un campeur qui veut se faire un café. Hélas, il n’a apporté qu’une cafetière électrique !... Tous les expédients qu’il utilise pour faire chauffer de l’eau et filtrer la poudre de café moulu (à la main, avec un vieux moulin d’antan) tournent à la catastrophe, et il n’obtient finalement que quelques gouttes du précieux liquide, qu’un seul morceau de sucre absorbe complètement. Puis un policier lui ordonne de gagner un camping régulier (il avait choisi le camping sauvage), mais l’endroit a tout du camp de concentration, et il finit par s’en évader en empruntant un tunnel que deux enfants ont creusé à partir de leur tente.

Le film est inégal, la première partie, délicieuse, rappelant Rupture, alors que la seconde est parfois un peu forcée, pas toujours imprévisible. Mais là encore, on pense beaucoup à Tati.

En bref : à voir.Haut de la page

Le grand amour

Mardi 13 juillet 2010

Réalisé par Pierre Étaix

Sorti en France en 1969

Ressorti en France le 13 juillet 2010

Tourné en couleurs, à Tours. Le narrateur, incarné par Étaix lui-même, raconte ses amours de jeunesse, son mariage, et l’enlisement de son couple dans l’ennui et la routine. Il ne ménage pas son personnage, non plus que les autres, mais c’est vachard sans être perfide. L’histoire s’achève sur une dispute en pleine rue, quand Madame est revenue de vacances, escortée par une beau jeune homme très convenable qui lui a porté sa valise à la descente du train ; Monsieur fait une scène de jalousie, et on n’en saura pas davantage, sans doute parce que tout va continuer comme auparavant.

Détail piquant, l’épouse est incarnée par la propre femme d’Étaix, Annie Fratellini, héritière d’une grande famille du cirque (trois autres membres de la famille jouent dans le film, ainsi qu’un Zavatta). Étaix, en effet, après son insuccès au cinéma, s’est tourné vers le cirque.

Comme souvent avec Étaix, Jean-Claude Carrière co-signe le scénario.

En bref : reprise. À voir.Haut de la page

Tamara Drewe

Jeudi 15 juillet 2010

Réalisé par Stephen Frears

Sorti en France (Festival de Cannes) le 18 mai 2010

Ressorti en France le 14 juillet 2010

Un exemple de la loufoquerie des Britanniques, illustrée par un réalisateur protéiforme, capable du meilleur plus souvent que du pire, sous réserve qu’il travaille dans son pays et pas aux États-Unis. Bizarrement, le film n’est pas encore sorti dans son pays, puisque ce sera pour le 10 septembre. Bref, Tamara, échotière à Londres, revient pour quelques jours dans son village, Ewetown, un trou perdu où rien ne se passe, donc propice à la méditation de quelques écrivains qui ont trouvé pension dans une ferme avec chambres d’hôtes. Tamara est une jeune fille, jadis connu pour son nez proéminent, qu’elle s’est d’ailleurs fait refaire, ce qui la rend séduisante aux yeux des mâles du coin. Elle en teste quelques-uns, dont un rockeur de passage car il vient de plaquer son groupe, mais celui qui lui plaît le plus est Andy, ancien propriétaire de la maison qu’elle possède à présent, devenu par malchance une sorte de factotum du village en même temps qu’un étalon, dont la scénariste Moira Buffini a eu le bon esprit de ne pas faire un demeuré – comme on n’aurait pas manqué de le faire en France.

L’histoire, très compliquée, n’est pas racontable, et ce serait du reste sans intérêt, puisque le but est d’accumuler les circonstances bizarres, dont on reconnaîtra néanmoins qu’il y en a un peu trop. Mais tout cela montre une belle santé.

En bref : à voir.Haut de la page

Le soupirant

Jeudi 15 juillet 2010

Réalisé par Pierre Étaix

Sorti en France en 1963

Ressorti en France le 15 juillet 2010

Long métrage, histoire d’un jeune homme, uniquement passionné d’astronomie, que ses parents pressent de se marier. Il se déclare à la jeune fille au pair, qui ne comprend que le suédois. Devant cet échec, il se rabat sur une chanteuse, Stella, qui passe à l’Olympia, et déploie des trésors d’ingéniosité pour pouvoir être admis dans sa loge. Mais elle est plus âgée qu’il l’avait cru, puisque mère d’un jeune homme. Entre-temps, la Suédoise a appris le français, et elle l’épouserait bien, mais elle doit retourner en Suède.

Histoire douce-amère, parsemée de gags. On rit, et c’est attendrissant. Certains ont affirmé que ce film était un remake de Seven chances, de Buster Keaton (en français, Fiancées en folie), mais c’est très discutable.

Vraiment un cinéaste à part. Jean-Claude Carrière, co-scénariste, a aussi participé à la réalisation.

En bref : reprise. À voir.Haut de la page

Question de cœur

Vendredi 16 juillet 2010

Réalisé par Francesca Archibugi

Titre original : Questione di cuore

Sorti en Italie le 17 avril 2009

Ressorti en France le 7 juillet 2010

L’histoire d’une amitié inattendue, puisque les deux hommes concernés n’avaient aucune raison de se rencontrer, encore moins de se lier. Alberto est un scénariste frôlant la cinquantaine, qui connaît des tas d’artistes (dont Stefania Sandrelli, laquelle fait une apparition, avec d’autres célébrités du cinéma italien) mais n’a aucun véritable ami ; Angelo, propriétaire d’un garage et de plusieurs appartements qu’il loue, est heureux en famille : femme enceinte, deux enfants, une mère qui habite en face. Or l’un et l’autre, victimes d’un infarctus, se retrouvent côte à côte dans un hôpital de Rome. C’est la personnalité ouverte et curieuse d’Alberto qui lui permet de séduire tout le monde, et Angelo puis les membres de sa famille ne vont pas y résister.

Le récit se concentre sur les rapports entre les deux hommes, qui se maintiennent à leur sortie de l’hôpital, et perdurent jusqu’à la mort d’Angelo, qui n’était pas guéri et se doutait bien qu’il finirait mal. Une seule fausse note, la perquisition de la police, qui soupçonne le garagiste de fraude fiscale, séquence qui détone dans cet ensemble, hormis cela parfait.

En bref : à voir.Haut de la page

Inception

Vendredi 16 juillet 2010

Réalisé par Christopher Nolan

Sorti au Royaume-Uni le 8 juillet 2010

Sortira en France le 21 juillet 2010

Premier mauvais film de Christopher Nolan, et quel mauvais film ! Trop long, ennuyeux, bourré de trucages numériques aussi tape-à-l’œil qu’inutiles, c’est une resucée ratée de Memento, sans le mystère ni les personnages intéressants. Le scénario, abscons et tarabiscoté, est en outre interprété par un DiCaprio qui a été un bon acteur, mais n’est plus un acteur du tout ! En huit années (depuis Attrape-moi si tu peux), il a pris vingt ans dans les gencives, et il ne joue plus que sur les tics appris avec Scorsese. Bref, il se gabinise à vue d’œil.

Voir la critique ici.

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Heureux anniversaire

Dimanche 18 juillet 2010

Réalisé par Pierre Étaix

Sorti en France en 1962

Ressorti en France le 18 juillet 2010

Ce film de 15 minutes a décroché un Oscar en 1964 pour le meilleur court métrage d’action, et, en 1964, le prix du meilleur film, décerné par le BAFTA (British Academy of Film and Television Arts). Pierre Étaix y tient le rôle d’un mari coincé dans les embouteillages parisiens, ce qui perturbe autant le travail des autres que sa propre journée est perturbée par eux ! Pendant ce temps, sa femme a préparé un dîner de fête, mais, comme il n’arrive pas, elle commence à grignoter un petit quelque chose... puis engloutit le repas entier, avec le vin et les cigarettes. Il arrive trop tard, sa femme s’est endormie, et il se fait mélancoliquement un sandwich.

Comme toujours, il conserve son impassibilité keatonienne, teintée de mélancolie. Le film est délicieux et très drôle.

En bref : reprise. À voir absolument.Haut de la page

Yoyo

Dimanche 18 juillet 2010

Réalisé par Pierre Étaix

Sorti en France en 1964

Ressorti en France le 18 juillet 2010

Le deuxième long-métrage de Pierre Étaix, et plus abouti. C’est l’histoire d’une famille, sur deux générations. Le père, richissime, s’ennuie dans son château où une domesticité nombreuse satisfait ses moindres désirs, mais où il n’a rien à faire : même promener son chien, il le fait en voiture, l’animal gambadant à côté ! Puis un cirque passe dans les environs, et il y retrouve une femme qu’il a aimée, et un très jeune fils qu’il ne connaît pas, qui est doué pour le travail de clown. Mais la crise de 1929 le ruine. L’enfant grandit, devient un clown célèbre et, devenu riche, retape le château familial. Hélas, lui aussi se met à s’ennuyer. Il finit par tout quitter et partir à dos d’éléphant, en pleine récetion mondaine.

Le film est poétique et inventif. On n’oubliera pas cette séance de strip-tease, qui se borne à montrer une main féminine dénudant un pied masculin ! Mais l’amour pour le cirque, ressenti par Étaix, se montre ici pour la première fois et dans toute sa plénitude.

En bref : reprise. À voir absolument.Haut de la page

Twilight - Chapitre 3 : hésitation

Lundi 19 juillet 2010

Réalisé par David Slade

Titre original : The Twilight saga: Eclipse

Sorti en Italie le 17 avril 2009

Ressorti en France le 7 juillet 2010

Le réalisateur, David Slade, est surtout connu pour avoir réalisé Hard candy, infiniment plus audacieux, en 2005. Il reprend ici le flambeau bien pâle de la suite Twilight, et ne parvient pas à y ajouter un atome d’intérêt. Si bien qu’on imagine cette suite considérée à Hollywood comme le purgatoire des metteurs en scène. L’essentiel du film, sauf les combats de la fin, consiste en une succession de conversations où les personnages sont filmés en gros plan par une caméra portée légèrement tremblotante. C’est tout, et c’est peu.

EclipseSur le plan de l’intrigue, si l’on peut dire, on nous confirme que Bella est toujours vierge parce que son cher vampire est « de la vieille école » et ne peut se décider à lui faire subir les derniers outrages (en l’occurrence, plutôt les premiers) s’il n’a auparavant demandé sa main à son père. Alors, la belle Bella, dont le nom de l’interprète ne parvient décidément pas à rester dans nos mémoires bien qu’elle ait joué dans plusieurs films assez connus, se rabat sur son cher loup-garou Jacob, toujours joué par le très beau Taylor Lautner, et l’autorise à... l’embrasser. Notons que sur l’affiche publiée aux États-Unis, le pauvre Robert Patttinson (voir ci-contre) a complètement disparu, mais, comme je l’écris depuis le début, il ne fait pas le poids face à Taylor Lautner.

On note la présence d’un troisième garçon, Riley, joué par Xavier Samuel, mais il se fait dévorer le bras gauche par un loup garou avant d’être ensuite, probablement (on ne le voit pas) dévoré en entier. Pas de chance...

Inutile de dire que tout cela est d’un ennui profond. Et l’on comprend mal pourquoi certains ont pu prétendre que cet opus 3 était le meilleur de la série !

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Copacabana

Mardi 20 juillet 2010

Réalisé par Marc Fitoussi

Sorti en France (Festival de Cannes) le 16 mai 2009

Ressorti en France le 7 juillet 2010

Mauvais titre, qui a servi... onze fois ! Trompeur, aussi, et ne vous attendez pas à vous rincer l’œil avec de beaux corps bronzés de jeunes Brésiliens sur la célèbre plage : hormis un pâle numéro brésilien de cabaret peu avant la fin du film, vous n’y verrez qu’Isabelle Huppert entre Ostende et Tourcoing !

Cela dit, le film est loin d’être inintéressant. Madame Huppert reprend, en l’étoffant un peu, son rôle de mère écervelée, qu’elle a inauguré dans Nue propriété, mais une mère qui a du cœur, et qui est blessée de ne pouvoir assister au mariage de sa fille, laquelle a honte d’elle. Rassurez-vous, elle y assistera quand même, et lui offrira le numéro de danse visé plus haut, après avoir gagné à la roulette. Entre-temps, elle qui ne garde jamais un travail, réussit dans les ventes des appartements en propriété-partage, avant de se faire virer sur la dénonciation de sa supérieure hiérarchique, une salope, parce qu’elle a prêté, à un couple de baba cool qui couchait dehors, dans le froid, l’un des studios vides qu’elle doit vendre.

Et puis, on n’a pas tous les jours l’occasion de voir Luis Rego tenter d’embrasser Isabelle Huppert !

Le film est chaleureux comme son personnage, et il nous change des débauches de trucages numériques qui sont en train de tuer l’intelligence au cinéma.

En bref : à voir.Haut de la page

Pays de cocagne

Mardi 20 juillet 2010

Réalisé par Marc Fitoussi

Sorti en France en 1971

Ressorti en France le 20 juillet 2010

Décidément, on ne peut compter sur personne. Christopher Nolan sort un navet laborieux avec Inception, et Pierre Étaix ressort son Pays de cocagne, qui ne vaut pas un clou ! Après un prologue assez drôle montrant le réalisateur et son monteur ensevelis sous des kilomètres de pellicule (il y en a eu quarante, nous dit-on) enregistrée pendant la tournée nationale du podium d’Europe 1 en 1969, Étaix, de ce monceau de celluloïd, n’a retenu que ce qu’il y avait de plus laid, de plus bête, de plus répétitif. Oh ! cette aïeule édentée qui ne cesse de répondre, à toutes les questions (dont celles sur la marche qu’Armstrong vient de faire sur la Lune), qu’elle « ne sait pas ». On avait compris du premier coup, les spectateurs ne sont pas si obtus. Et cette avalanche de platitudes sur les jeunes, sur l’érotisme, sur la politique, énoncées par des gens qui n’ont aucune opinion, sinon celles propagées par les journaux et radio-télés. Ce n’est ni créatif ni informatif, ça n’a même pas le mince mérite d’être un peu original, ce n’est rien.

À oublier.

En bref : inutile de se déranger.Haut de la page

La critique et Inception

Mecrcredi 21 juillet 2010

On aura beau me seriner qu’Inception est un chef-d’œuvre de profondeur et que c’est le plus grand film depuis que l’Homme a marché sur la Lune, je n’en démordrai pas : ce film est lamentable de prétention et de masturbation cérébrale, et fait seulement étalage de fric. Comme il sort aujourd’hui, il ne s’est trouvé que « Le Canard Enchaîné », bien qu’il le classe parmi les films à voir, pour oser dire, sous la plume de David Fontaine, que « cette intrigue sophistiquée ne renferme finalement que les habituelles scènes d’action boum-boum » et pour se demander « Tout ça pour ça ? ». Hélas, il s’enferre en trouvant « nettement plus captivant » le thème bébête de remords sentimental entre DiCaprio et Marion Cotillard. L’amour pour faire passer la castagne, mille regrets, on voit ça dans tous les films hollywoodiens.

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Le premier qui l’a dit

Mercredi 21 juillet 2010

Réalisé par Ferzan Ozpetek

Titre original : Mine vaganti

Sorti en Allemagne (Festival de Berlin) le 15 février 2010

Sorti en France le 21 juillet 2010

Dans une famille italienne, quand il y a un fils gay, ça va (et encore...), c’est quand il y en a plusieurs qu’on commence à avoir des problèmes. Dans cette famille aisée, propriétaire d’une fabrique de pâtes, le père s’apprête à transmettre la direction à son fils aîné, Antonio, mais celui-ci révèle qu’il est homosexuel. Tête de son cadet Tommaso, disposé à faire la même révélation pour son propre compte, et qui, l’herbe coupée sous le pied, doit se taire... d’autant que le père a immédiatement chassé Antonio !

Malgré tout, cela s’arrange à la fin, après la mort de la grand-mère, qui avait tout compris. En prime, un intermède comique, proche de La cage aux folles, quand les copains de Tommaso lui rendent visite dans sa famille, et que le père les prend pour une bande de tombeurs hétéros.

De facture très classique (beaucoup de gros plans et de travellings circulaires autour des personnages, quoique pas en caméra portée, ouf !), le film est un peu brouillon, mais sympathique à suivre. À noter le suicide de la grand-mère : diabétique, elle se fait belle, puis se bourre de gâteaux. Au matin, on la trouve morte sur son lit. Cinéphiles qui en avez marre du mauvais cinéma supplantant peu à peu le bon, je vous recommande cette méthode, elle vous rappellera au moins La grande bouffe !

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

Toy story 3

Vendredi 23 juillet 2010

Réalisé par Lee Unkrich

Sorti en Italie (Festival de Taormina) le 12 juin 2010

Sorti en France le 14 juillet 2010

Toujours Pixar, et toujours mieux, techniquement, que le film précédent des mêmes studios. Avec une histoire qui a le mérite d’être émouvante sans avoir l’air d’y toucher : le petit Andy a grandi, il a maintenant 17 ans et va partir pour l’université, alors il doit faire le tri de ses jouets, entre ceux qu’il jette, ceux qu’il donne et ceux qu’il gardera au grenier, en souvenir. La scène de la fin, où il donne à une petite fille ceux auxquels il tenait le plus, dont son cher cowboy Woody, réussit à remuer davantage que DiCaprio retrouvant ses enfants à la fin d’Inception !

À voir de préférence dans une salle équipée du numérique, pour en profiter, mais éviter celles qui le projettent en 3D, un gadget qui n’apporte rien.

En bref : à voir.Haut de la page

White night wedding

Lundi 26 juillet 2010

Réalisé par Baltasar Kormakur

Titre original : Brúðguminn

Sorti en Islande le 18 janvier 2008

Sorti en France le 21 juillet 2010

Le réalisateur est aussi un acteur-producteur, et on lui devait la réalisation du célèbre Jar city, sorti en 2006, auquel il va d’ailleurs donner une suite qu’il produit sans la réaliser. Et signalons que son titre signifie simplement « Le marié » en islandais.

Jon, quadragénaire, plutôt beau garçon, et qui vit sur une île islandaise minuscule d’où les voitures sont absentes, enseigne sans passion la littérature à de rares élèves qui ne semblent pas très convaincus par ses cours. Veuf d’une femme plutôt déséquilibrée qui sculptait sur des algues (!), il va se remarier avec une fille de dix-huit ans plus jeune, une ancienne élève précisément, Thora. Mais sa future belle-mère le déteste parce qu’il lui doit de l’argent, prétend-elle. Il y a aussi ses copains, tous plus fous les uns que les autres (l’un d’eux veut établir un parcours de golf... à neuf trous, dispersés sur plusieurs îles ou îlots voisins), sans oublier un organiste qui chausse du 50, ni le pasteur, qui souffre d’une calvitie provoquée par une maladie auto-immune.

Le mariage, qui a failli rater parce que le marié était à deux doigts de renoncer, finit par être célébré la nuit de la Saint-Jean, où le Soleil ne se couche pas – d’où le titre anglais –, et... dans la mer !

Tout est farfelu, dans cette histoire, qui nous rappelle opportunément que les Islandais ne sont pas forcément des gens sinistres vivant dans un décor lugubre, ce que Jar city aurait pu laisser entendre. Un seul regret : on ne voit pas le célèbre volcan Eyjafjöll qui a tant fait parler de lui au printemps.

En bref : à voir.Haut de la page

Yo, también

Mardi 27 juillet 2010

Réalisé par Álvaro Pastor et Antonio Naharro

Sorti en Espagne (Festival de San Sebastián) le 22 septembre 2009

Sorti en France le 21 juillet 2010

Daniel Sanz a 34 ans et il est trisomique 21, mais pas du tout handicapé sur le plan mental, puisque diplômé d’une université. Embauché pour ses compétences par les services sociaux espagnols, il tombe amoureux d’une collègue, Laura, qui est du genre cavaleuse, mais c’est parce qu’elle a des problèmes avec son père, problèmes dont on ne saura rien, ce qui a l’avantage d’éviter aux deux réalisateurs-scénaristes de se creuser la cervelle. Au secours ! On a vu cela deux mille fois...

Leur histoire d’amour, pas très inattendue, se terminera par une nuit unique, puisque Laura a joué cartes sur tables : Daniel ne lui plaira jamais physiquement. Alors, il s’en contente.

Le film est bien-pensant et ne réserve aucune surprise, mais la critique est restée pétrifiée d’admiration. Désolé, ce n’est pas mal, mais sans plus. Et, encore une fois, tout est filmé en caméra portée. Pénible...

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

Quand « Le Canard » me donne raison

Mercredi 28 juillet 2010

Le 1er juillet, je m’étais payé la tête des distributeurs français, à propos du titre « français » dont ils ont affublé le film Knight and day, qui sort aujourd’hui et que je ne verrai pas.

Or « Le Canard enchaîné » paru aujourd’hui reprend ma remarque, estimant « curieuse » cette « traduction ». Certes, il classe le film parmi ceux à voir, mais on sait ce que valent les critiques cinématographiques du « Canard » !

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Plan B

Jeudi 29 juillet 2010

Réalisé par Marco Berger

Sorti en Argentine le 27 mars 2009

Sorti en France le 28 juillet 2010

Ce titre, tant au cinéma qu’à la télévision, n’a été utilisé que... dix-sept fois ! Et il m’a donné une bonne occasion de rire, puisque, à la séance où je l’ai vu, six spectateurs probablement homophobes – SIX ! – sont sortis en cours de projection. Pourtant, tous les journaux ont publié le sujet, ils savaient donc à quoi s’attendre...

Voir ici la critique longue. Le réalisateur doit être satisfait, même s’il ne se reconnaît pas comme gay : quelques jours avant la sortie française de son film, l’Argentine institutionnalisait le mariage homosexuel. Pour un pays catholique (comme la plupart des pays d’Amérique du Sud), c’était un immense progrès. À quand la même chose chez nous ?

C’est le seul bon film de la semaine. Et puis, vous y apprendrez en quoi « Peter Pan est un fils de pute », ce qui n’a jamais été dit.

En bref : à voir absolument.Haut de la page

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Sites associés :    Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés

Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.