Œuvres citées (en italique, autres que des films) : Travaux, on sait quand ça commence... – Crustacés et coquillages – Papa – Casablanca driver – Ten – La revanche des Sith – La guerre des étoiles – A dirty shame – Hairspray – Cry baby – L’interprète – “Cinquième Symphonie” de Beethoven – La guerre des mondes (2005) – Rencontres du troisième type – Crazy kung-fu – Kung fu – Kung-fu hustle – Kill Bill – Sin City – Les invisibles – Blowup – Blow-out – Les poupées russes – L’auberge espagnole – Batman begins – Largo Winch – Douches froides – Madagascar – Sinbad
Personnes citées : Brigitte Rouän – Carole Bouquet – Maurice Barthélémy – Abbas Kiarostami – John Waters – Sydney Pollack – François Mitterrand – François Tombalbaye – Sékou Touré – Idi Amin Dada – Hassan II – Ahmadou Ahidjo – Samuel Doe – Joseph Mobutu – Étienne Gnassingbé Éyadéma – Hissen Habré – Françoise Claustre – Nicole Kidman – Steven Spielberg – Oussama Ben Laden – Quentin Tarantino – Jackie Chan – Stephen Chow – Bruce Willis – Robert Rodriguez – Frank Miller – Mickey Rourke – Jean-Pierre Raffarin – François Truffaut – Jean-Luc Godard – Claude Chabrol – Bertrand Tavernier – Jacques Rivette – Éric Rohmer – Michel Cournot – Pierre Marcabru – Alexandre Astruc – Pierre Kast – Jacques Doniol-Valcroze – Henry Chapier – Philippe Colin – Alain Riou – Thierry Jousse – Michelangelo Antonioni – Michel Lonsdale – Émile Louis – Cédric Klapish – Frédérique Bel – Christian Bale – Michael Keaton – George Clooney – Christopher Nolan – Tim Burton – Michael Caine – Antony Cordier – Eric Darnell – Tom McGrath – Ben Stiller – David Schwimmer – Sacha Baron Cohen – Ali G.
Réalisé par Brigitte Roüan
Sorti en France (Festival de Cannes) le 14 mai 2005
Sorti en France et en Belgique le 1er juin 2005
Brigitte Roüan n’est pas réputée pour son esprit primesautier, elle serait plutôt du genre militant. Et le film, pour n’être pas un désastre, s’en ressent ! Avec une contradiction interne sur le plan scénaristique : en effet, Carole Bouquet incarne une avocate spécialisée dans la défense des immigrés clandestins et des familles sans papiers en attente d’expulsion. Comment donc en vient-elle, pour la réfection de son appartement, à employer une bande de bras cassés, tous immigrés clandestins, travaillant sans devis, et qu’elle paye évidemment au noir ?
La comédie, surtout dans sa première partie, est assez drôle, notamment par son côté « On casse tout et on réfléchira ensuite », et la défense des étrangers suffisamment évidente pour que la bien-pensante dédicace du générique de fin soit redondante. On n’en regrette que davantage les insertions de quelques éléments de pseudo-comédie musicale, aussi déplacés que ceux de Crustacés et coquillages. Mille regrets, mais Carole Bouquet s’essayant au hip-hop dans le bureau d’un commissaire de police, ça ne passe pas très bien !
Notons tout de même une intéressante utilisation du sous-titre, sous une forme décalée dans le temps. Notre avocate découvre qu’il n’y a plus de poulet dans le frigo, ses goinfres d’ouvriers ont tout dévoré, or ils nient l’avoir fait. Dans un espagnol de cuisine, justement, elle proteste : « ¡ Mentira ! Me han comida la polla ». Tous se marrent, et le sous-titre traduisant ce qu’elle a dit en réalité apparaît avec quelques secondes de retard. Je n’ose traduire, sœur Emmanuelle me lit certainement...
Réalisé par Maurice Barthélémy
Sorti en France (Festival de Cannes) le 12 mai 2005
Sorti en France le 1er juin 2005
Hier matin, à Paris, pour la sortie de son film à l’UGC des Halles, Maurice Barthélémy était présent et faisait distribuer des t-shirts publicitaires aux spectateurs. Après Lelouch invitant tous les spectateurs de France à une séance gratuite de son dernier opus, il y avait là une initiative intéressante. Attendons de pied ferme l’équivalent au théâtre, en littérature, et, pourquoi pas ? en politique. Une distribution de téléphones mobiles pour la « sortie » d’un nouveau Premier ministre, voilà de quoi galvaniser le sens civique des citoyens francais, non ?
Blague à part, si vous voulez aider Maurice Barthélémy à réunir des fonds pour son troisième film, alors que c’est déjà miracle qu’il ait pu faire le deuxième un an après le bide sanglant de son Casablanca driver, je vous suggère de vous présenter à la caisse d’une salle de cinéma, d’acheter un ticket, d’aller prendre un verre à la cafétéria, puis de gagner la sortie sans passer par la salle. Pourquoi perdre une heure vingt à voir un déluge de scènes insignifiantes qui, jusqu’à dix minutes de la fin, ne vous apprendront à peu près rien sur les personnages (un père et son fils qui voyagent en voiture), et strictement rien sur l’époque ni sur le lieu de l’action – si je puis dire ? En une dizaine de séquences de son film Ten, également filmées dans une voiture, Abbas Kiarostami en disait plus long sur l’Iran d’aujourd’hui qu’un an de cinéma français sur la France.
Réalisé par George Lucas
Titre original : Star Wars : Episode III - Revenge of the Sith
Sorti en France (Festival de Cannes) le 15 mai 2005
Sorti en France le 18 mai 2005
Alors comme ça, le gentil Anakin Skywalker est devenu le méchant Darth Vader (Dark Vador dans les versions françaises) parce qu’un traître ambitieux lui a laissé croire que sa femme allait mourir en couches, et qu’il acquerrait des pouvoirs, dont celui de la sauver, s’il consentait à « passer du côté obscur de la Force » – trahir, en langage courant. Ce ballot trahit donc, son ex-ami Obiwan Kenobi lui flanque une correction qui le laisse infirme... et la parturiente meurt bel et bien en accouchant. Tout ça pour ça, commenterait Lelouch.
Bon, après avoir contribué à ralentir l’évolution mentale de millions de jeunes, La guerre des étoiles, c’est donc terminé, bon débarras. Mais restent, lancinantes, deux questions sans réponse : comment les combats dans un espace sans air peuvent-ils produire autant de bruit, et comment la lumière d’un sabre-laser peut-elle s’arrêter à un mètre de sa source ? Deux impossibilités physiques radicales. On ne saura jamais. Terrible, non ?
Réalisé par John Waters
Sorti au Canada (Festival de Toronto) le 12 septembre 2004
Sorti en France le 8 juin 2005
Disons-le, John Waters a perdu la main. Il a beau accumuler toutes les provocations imaginables en faveur de la liberté sexuelle, son histoire et ses personnages sont inexistants, et ses gags, très peu inattendus. On s’ennuie et on ne rit jamais. Revoyez plutôt Haispray ou Cry Baby.
Réalisé par Sydney Pollack
Titre original : The interpreter
Sorti en Australie (à Sydney) le 4 avril 2005
Sorti en France le 8 juin 2005
Dans ce film de Sydney Pollack, vétéran d’Hollywood, un dictateur africain, coupable de génocide, doit venir aux Nations-Unies prononcer un discours devant l’Assemblée générale, histoire de redorer son blason. Pour améliorer les effets de l’opération, il monte un attentat bidon contre sa personne, comme jadis Mitterrand dans la fameuse affaire de l’Observatoire (la France éclaire le monde, nul ne l’ignore), mais en mieux, puisque l’événement doit avoir lieu devant les représentants de 191 nations, et face aux caméras, on s’en doute ! Hélas pour lui, on le démasque, et le Conseil de Sécurité décide qu’il ne pourra pas repartir dans son pays ; au lieu de cela, il sera traduit devant le Tribunal International de La Haye.
Intentions généreuses et naïves, mais histoire relevant de l’utopie : de tous les dictateurs africains, exception faite de ceux qui ont été assassinés, pas un n’a connu le tribunal, et tous, François Tombalbaye, Sékou Touré, Idi Amin Dada, Hassan II, Ahmadou Ahidjo, Samuel Doe, Joseph Mobutu, Étienne Éyadéma, tous sont morts dans leur lit. On a même vu l’un d’eux, Hissen Habré, dictateur tchadien, tortionnaire, assassin et – en date – premier preneur d’otage de l’Histoire contemporaine (madame Claustre), toujours vivant grâce à Dieu, invité par Mitterrand dans la tribune présidentielle, le 14 juillet 1987, donc bien après ses exactions, qui n’étaient pas ignorées. Insigne honneur. D’autant plus insigne que Mitterrand, connu pour ses fréquentations pittoresques, l’avait cette même année refusé au président des États-Unis !
Le film traîne un peu, surtout la séquence finale, lorsque Nicole Kidman tient au bout de son flingue le potentat qui a causé la mort de sa famille : va-t-elle se résoudre à le tuer, ou pas ? C’est si long qu’on pense à la fin de la Cinquième Symphonie de Beethoven, hilarante d’indécision, comme on sait.
À propos de la prochaine sortie, le 6 juillet, de son film La guerre des mondes, Steven Spielberg, qui a largué la vision optimiste et généreuse de Rencontres du troisième type pour filmer cette fois le chaos, la désolation et l’extermination des Terriens par les Martiens, déclare qu’il ne peut plus observer le ciel et l’espace comme avant, depuis les attentats du 11 septembre 2001. Ah bon ? Ce n’était donc pas Ben Laden, mais des extraterrestres ?
Réalisé par Stephen Chow
Titre original : Kung fu (ou Kung fu hustle)
Sorti au Canada (Festival de Toronto) le 14 septembre 2004
Sorti en France le 8 juin 2005
Il y avait longtemps qu’on n’avait pas eu un Titre à la Con. Le film s’intitule en fait Kung fu en Chine et Kung-fu hustle pour l’exploitation internationale, mais comme les Français ignorent que hustle signifie tumulte, on l’a rebaptisé d’un titre faussement anglais, comme souvent. Quoi qu’il en soit, cette histoire complètement déconnante de lutte entre une triade, le Gang des Haches, et les habitants du quartier de la Porcherie (sic), est très drôle, avec une idée par plan au moins, et laisse loin derrière elle, pour l’invention et le style, le pauvre Kill Bill de Tarantino. Comme Jackie Chan, Stephen Chow est le scénariste et la vedette de son film. Ils sont doués pour tout, ces Asiatiques.
Réalisé par Robert Rodriguez, Frank Miller et Quentin Tarantino
Sorti aux États-Unis le 28 mars 2005
Sorti en France le 1er juin 2005
– Ne m’oblige pas à te tuer !, déclare Bruce Willis au gangster qui vient de le cribler de balles. C’est la meilleure réplique du film. La seule bonne, à vrai dire.
Pour le reste, il est flagrant que, comme d’habitude, Robert Rodriguez ne s’intéresse qu’à l’aspect visuel de sa réalisation. Point de vue d’autant plus assumé qu’ici, on adapte une bande dessinée, dont l’auteur, Frank Miller, est co-réalisateur du film. Ce n’est pas déshonorant, mais on peut se lasser de ces péripéties mille fois vues ailleurs, ainsi que de la voix off qui accompagne le récit deux heures durant. L’argent n’a pas manqué, il a coulé à flots sur le studio chargé des trucages numériques, mais si, pour une fois, on s’offrait les services d’un scénariste ?
Présence de Mickey Rourke au générique, mais il est à ce point maquillé qu’on ne le reconnaît pas. Chômeur pour chômeur, autant valait engager Raffarin, auquel son personnage ressemble d’ailleurs étrangement.
Réalisé par Thierry Jousse
Sorti en France (Festival de Cannes) le 15 mai 2005
Sorti en France le 15 juin 2005
En France, la plupart des critiques de cinéma, un jour ou l’autre, veulent faire LEUR film. Parfois, ils réussissent, persévèrent dans la réalisation et abandonnent la critique : Truffaut, Godard, Chabrol, Tavernier, Rivette, Rohmer. Plus souvent, ils échouent et renoncent : Michel Cournot, Pierre Marcabru, Alexandre Astruc, Pierre Kast, Jacques Doniol-Valcroze, Henry Chapier, Alain Riou, Philippe Collin, et j’en oublie certainement.
Ici, c’est Thierry Jousse qui tente sa chance, après avoir sévi aux « Cahiers du cinéma » et sur France Inter, dans Le masque et la plume. Son personnage, Bruno, est un musicien qui, avec un copain, tente de faire un disque. Son genre de musique : collecter puis assembler des samples (des échantillons de bruits glanés dans la rue, dans les lieux publics... et sur les disques des autres !). Cela finit par marcher plus ou moins, mais il s’est aussi empêtré dans une histoire d’amour avec une fille rencontrée sur un réseau téléphonique et avec laquelle il a couché deux fois, dans une chambre d’hôtel... et dans l’obscurité totale, puisque c’était la règle qu’elle avait imposée. On le devine, ce crétin tombe amoureux et cherche à la revoir, sinon il n’y aurait pas de film. Pourtant, cela commençait bien, par une sorte d’enquête qui rappelle tout à la fois Blowup, d’Antonioni, et surtout Blow-out, de Brian de Palma (la ressemblance de ces titres ne doit rien au hasard), puisque Bruno cherche à retrouver une fille à partir d’un enregistrement de sa voix au téléphone. Mais, déception, cette idée n’amène pas les péripéties qu’on pouvait espérer. Le comble du ridicule est atteint avec une scène qui se déroule dans un club échangiste, si anodine qu’on se demande pourquoi un carton d’avertissement l’annonce avant le générique.
Le film n’a pas vraiment d’épilogue, on pense tout au plus que le disque se fera. Un seul personnage vient secouer la torpeur du spectateur, un concierge envahissant, féru de musique, et joué par Michel Lonsdale.
À noter, tout de même, au générique de fin, une mention qui est la seule originalité de ce pensum : « Assistant réalisateur : Émile Louis » ! Enfin un frisson...
Réalisé par Cédric Klapisch
Sorti en France (Festival de Cannes) le 12 mai 2005
Sorti en France le 15 juin 2005
Le meilleur est dans les quelques scènes satiriques sur la télé : le héros de L’auberge espagnole, Xavier, revient après cinq ans dans la peau d’un écrivain raté, qui n’a jamais écrit le roman dont il rêvait, et vit de tâches alimentaires, dont la rédaction d’un scénario pour un téléfilm qui devrait être diffusé pendant les fêtes de Noël ; aussi, France Télévisions, qui l’emploie pour ce travail, l’incite-t-elle fortement à ne pas lésiner sur les clichés sentimentaux. On les visualise sous la forme de fantasmes, où apparaît une fois de plus Frédérique Bel, la fameuse « blonde » de Canal Plus (décidément...), et c’est assez rigolo. L’histoire proprement dite s’emberlificote ensuite dans d’autres clichés, pas moins ressassés. L’on se dit que le quart des films français (sous la Nouvelle Vague défunte, c’était les trois-quarts) se vautre dans les histoires de « cœur », soyons aimable, et que tout cela est bien anémique. À prendre pour héros un personnage insignifiant suivi pas à pas, ne court-on le risque de donner corps à l’insignifiance elle-même ? On n’a plus, ici, l’alibi culturel et européen de L’auberge espagnole et du projet Erasmus, et le procédé qui fait se retrouver Wendy et Xavier apparaît gros comme une maison : elle est devenue scénariste à Londres, et comme par hasard, le projet de téléfilm a été racheté par les Britanniques !
La morne séquence russe qui sert d’épilogue aux aventures de ce pauvre Xavier, personnage décidément dépourvu du moindre intérêt si ce n’était son indécision maladive, séquence longue et oiseuse, illustre bien ce point de vue. Mais Saint-Petersbourg est agréable à voir, et les acteurs sont bien dirigés.
Réalisé par Christopher Nolan
Sorti en Russie le 10 juin 2005
Sorti en France, en Belgique, au Canada, en Grèce, en Islande, aux Philippines, en Suisse, à Taiwan et aux États-Unis le 15 juin 2005
Plus ancien dans la bande dessinée, Batman a davantage de chance que Largo Winch, qui n’a donné lieu qu’à une minable série télévisée jouée par des acteurs de troisième ordre. Ce Batman-ci est interprété par un comédien, Christian Bale, dont on savait, dès ses treize ans, qu’il serait un grand acteur. Ce pauvre Michael Keaton, qui avait ouvert la série, est à jamais largué, quant à George Clooney, il n’avait rien à faire dans cette galère.
Ce cinquième épisode, qui, à la mode de Star wars, est le premier dans l’ordre chronologique, bénéficie d’un scénario fignolé, au ton grave, très éloigné de celui qui prévaut dans la bande dessinée originelle, assez curieux de surcroît, puisque le méchant est une certaine Ligue des Ombres, qui a entrepris de sauver le monde via une méthode inédite, précipiter la fin des empires parvenus au seuil de la décadence. Et sont cités la Rome antique, Constantinople et l’empire britannique au temps du grand incendie de Londres. En outre, ce sont les chefs de cette bande mystérieuse qui, croyant faire une recrue de qualité, ont initié Bruce Wayne, le futur Batman, à ce que les gogos appellent les « arts (sic) martiaux », lesquels ont fait tant de ravages sur le cinéma d’action.
Moins rigolard, moins visionnaire, le réalisateur Christopher Nolan n’a pas le génie visuel de Tim Burton, il fait trop de gros plans, et sa séquence finale semble n’avoir pour but que de démolir le maximum de décors. En contrepartie, la réalisation est soignée, la distribution (les cons disent « le casting ») est brillante, et on retrouve avec plaisir Michael Caine.
Réalisé par Antony Cordier
Sorti en France (Festival de Cannes) le 14 mai 2005
Sorti en France le 22 juin 2005
Les parents de Mickael, 17 ans et qui prépare à la fois le bac et un concours de judo, ont des difficultés à payer leur électricité : ils ne peuvent dépasser une consommation de 6000 kilowatt-heures sans se faire couper le courant. D’où les douches froides. Mais Mickael a d’autres soucis, il doit perdre du poids pour être admis aux épreuves de judo, donc il ne mange plus, et il s’est embarqué dans une expérience douteuse, partager sa petite amie Vanessa (on sent, à ce prénom original, que ses parents doivent beaucoup regarder la télévision) avec un de ses nouveaux copains, un jeune bourgeois. La première fois, il adore cela, mais la seconde fois, les deux autres le laissent sur le trottoir pour s’envoyer en l’air en couple. Furieux, il casse la gueule... de la fille !
Ce n’est ni bien ni mal, ni très nouveau ni trop rebattu. Une scène d’amour à trois dans un gymnase, totalement ratée, a beaucoup plu à certains critiques. Notons de nombreuses scènes de douche, comme dans tous les films qui parlent des jeunes. Mais bon, nous sommes en pleine canicule, on ne va pas se plaindre...
Réalisé par Eric Darnell et Tom McGrath
Sorti aux Philippines le 25 mai 2005
Sorti en France et en Belgique le 22 juin 2005
Les marchands ont encore frappé. Déjà, pour Sinbad, on avait inscrit sur l’affiche les noms des vedettes qui avaient assuré le doublage en français des dialogues de ce film d’animation. On récidive ici, et ce n’est pas le fait des distributeurs français, mais des studios Dreamworks, qui inscrivent en tête du générique Ben Stiller, David Schwimmer et Sacha Baron Cohen (plus connu sous le pseudo d’Ali G., casseur de briques de la télé britannique et qui va enfin à la soupe, comme tout le monde). Belle occasion de toucher un gros cachet et de se faire mousser, pour quelques heures de doublage en studio...
Le style des images est laid, on flatte sans vergogne les djeunzs dans le dialogue, le scénario est d’un ennui de plomb, et les péripéties n’ont pas le moindre intérêt. L’idée de départ, plutôt bonne (les animaux d’un zoo, s’ils avaient à choisir entre la captivité et la vie sauvage et libre, choisiraient... le zoo), est noyée dans une soupe indigeste.
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.