Œuvres citées : Un jour dans la vie de Billy Lynn – Billy Lynn’s long halftime walk – La La land – Rambo – Compte tes blessures – Les combattants – Jackie – Seuls – Silence – Le concours – Yourself and yours – Dangsinjasingwa dangsinui geot – Vertigo – Alibi.com – Babysitting – Moonlight – Loving – L’aigle et l’enfant – Brothers of the wind – Chez nous – Whiplash – Elle – Le client
Personnes citées : Ang Lee – Joe Alwyn – Morgan Simon – Kévin Azaïs – Pablo Larraín – David Moreau – Stéphane Bak – Michel Denisot – Martin Scorsese – Andrew Garfield – Claire Simon – Sang-soo Hong – Alfred Hitchcock – Philippe Lacheau – Barry Jenkins – Jeff Nichols – Richard Loving – Mildred Loving – John Kennedy – Robert Kennedy – Gerardo Olivares – Otmar Penker – Lucas Belvaux – Damien Chazelle – Isabelle Huppert – Paul Verhoeven – Jafar Panahi – Asghar Farhadi – Roman Polanski
Réalisé par Ang Lee
Titre original : Billy Lynn’s long halftime walk
Sorti aux États-Unis (Festival de New York) le 14 octobre 2016
Sorti en France le 1er février 2017
La critique complète du film est ICI.
Réalisé par Morgan Simon
Sorti en Espagne (Festival de San Sebastián) le 19 septembre 2016
Sorti en France le 25 janvier 2017
Curieux film, assez court, et qui laisse l’impression qu’on a égaré quelques pages du scénario. À 24 ans, Vincent, orphelin de mère, vit avec son père, un poissonnier intelligent mais qui le traite un peu comme un étranger. Amateur de hard rock, Vincent est très tatoué, et a fait reproduire, de chaque côté de son cou, les portraits de sa mère et de son père, indice d’un amour insatisfait.
Mais le jour où le père introduit sa jeune maîtresse au domicile familial, Vincent en tombe amoureux, et le voilà rival du pater familias. Cela se termine par une scène étrange, à trois dans un lit, que le père abandonne. Mais, le lendemain matin, Vincent rassemble ses affaires, serre la main de son père et quitte la maison sans un mot.
Le film tient surtout grâce à Kévin Azaïs, l’interprète de Vincent, et qu’on avait beaucoup apprécié dans Les combattants. Il fera une belle carrière.
Un mot sur le titre : tatoué sur sa poitrine, Vincent affiche une devise, « Count your blessings ». Or blessings ne signifie pas blessures, mais bénédictions. A-t-on confié la traduction au seul personnage féminin, qui avoue ne pas connaître l’anglais ?
Réalisé par Pablo Larraín
Sorti en Italie (Festival de Venise) le 7 septembre 2016
Sorti en France le 1er février 2017
Ce film assez ennuyeux et pas très beau, tourné en pellicule 16 mm dans la banlieue parisienne avec une équipe française (outre quelques scènes d’extérieurs prises à Washington), ne s’intéresse qu’aux préparatifs des obsèques du président états-unien, assassiné Dieu sait par qui. La seule séquence intéressante est celle-ci : la veuve Kennedy, ayant insisté pour accompagner le corps de son mari dans une procession à pied jusqu’à la cathédrale – ce qu’on lui déconseillait par mesure de sécurité pour sa famille et les délégations étrangères –, argüe qu’elle prendra ce risque personnel, mais que si De Gaulle tient à y aller « dans une voiture blindée ou dans un tank, les millions de personnes qui suivront la cérémonie à la télévision ne lui en voudront pas ». On rit sous cape, tout en se demandant si cette vacherie est authentique !
Aucun des acteurs de ce film ne ressemble aux véritables personnages. Naturellement, la publicité prétend le contraire.
Réalisé par David Moreau
Sorti en France le 8 février 2017
Inspiré d’une bande dessinée, le film installe une certaine atmosphère dans son premier tiers, et les caractères des cinq jeunes sont assez bien définis. Ils se retrouvent inexplicablement seuls dans une ville (imaginaire) déserte. Il y a là deux filles qui ont un parcours plutôt triste, et deux garçons rigolos, plus un Noir délinquant qui se joint à eux, joué par Stéphane Bak, ancien apprenti humoriste au Grand Journal de Canal Plus au temps de Denisot.
Mais la fin est ridicule : après la révélation que, s’ils sont seuls, c’est qu’ils sont tous morts dans l’incendie d’une fête foraine, les cinq jeunes accèdent au paradis et y retrouvent des centaines d’autres jeunes morts (aucun vieux, pourquoi ?). Et le personnage qui semble commander est ce garçon qui tentait auparavant de les tuer !
Une suite est prévue, mais je ne lui donne que peu de chances d’être réalisée.
Réalisé par Martin Scorsese
Sorti en Italie (au Vatican), le 29 novembre 2016
Sorti en France le 8 février 2017
Andrew Garfield joue un jésuite portugais, Sebastião Rodrigues, résidant dans le Japon du 17e siècle. Mauvaise époque où les chrétiens, qui cherchent à coloniser le monde entier, sont très mal vus dans ce pays, lequel emploie les grands moyens pour se débarrasser d’eux, dès lors condamnés à la clandestinité : pour ceux qui se font prendre, emprisonnements, tortures, massacres. Recherchant son ancien mentor, Ferreira, il verra les pires atrocités, noyades, décapitations, condamnés brûlés vifs, avant de retrouver l’objet de sa recherche, qui a renoncé à sa foi en devenant apostat contre son gré et en collaborant avec les maîtres du pays. Le film oublie un peu que les catholiques, dans les pays qu’ils dominaient, en ont fait autant, voire pis, et que l’Inquisition n’a pas été instaurée pour les caniches...
Pour sauver la vie des condamnés auxquels il est confronté, Rodrigues doit se résigner lui aussi à piétiner une effigie de Jésus, et devient un collaborateur du pouvoir local, tout en gardant par devers lui une amulette représentant la croix. Il lui faut deux heures pour en arriver à cette décision qu’on voit venir dès le début.
Quant au spectateur, il a droit à la vision des violences coutumières qui sont le thème favori (l’obsession maladive ?) de Scorsese. Qui, décidément, ne s’améliore pas.
Seul l’acteur principal vaut de voir le film. Pour le reste, c’est plutôt accablant d’ennui.
Réalisé par Claire Simon
Sorti en Italie (Festival de Venise) le 1er septembre 2016
Sorti en France le 8 février 2017
Le grand chic, dans le cinéma documentaire d’aujourd’hui, c’est de filmer sans ajouter le moindre commentaire – en laissant les images parler, prétendent les spécialistes. L’ennui, outre la paresse et l’indécision que cela implique, c’est que, le plus souvent, il n’y a aucun point de vue : au spectateur de se débrouiller pour comprendre ce qu’on lui cache !
La FÉMIS (traduction ancienne : Fondation européenne des métiers de l’image et du son, mais elle se rebaptise de nos jours « École nationale supérieure des métiers de l’image et du son », ouf !) est cette école de cinéma qui, autrefois, lors de sa création en 1973, s’appelait l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques), et, très exigente en matière de culture littéraire, ne produisait pas grand monde en fait d’artistes de cinéma : aujourd’hui, c’est l’inverse. Le concours d’entrée, qui fait l’objet de ce film, est assez difficile, et m’a semblé teinté d’un arbitraire fondé sur les humeurs des examinateurs, tous gens du métier, qu’on voit ici à l’œuvre.
Cela se passe en plusieurs étapes : à l’écrit, pour les quelques cinq cents candidats, une dissertation sur un sujet libre ; puis la présentation par eux d’un projet qui le plus souvent restera fictif ; enfin, un entretien de dix minutes, où les examinateurs, des gens du métier plutôt connus, se révèlent assez odieux.
En fin de compte, on ne saura rien, ni du palmarès, ni des raisons qui l’ont motivé. Si bien que ce film qui parle de cinéma ne montre rien qui soit d’essence cinématographique. On croirait un mauvais reportage télévisé.
Bien entendu, la critique s’est répandue en articles élogieux.
NB : je n’ai pas pour habitude de faire référence aux critiques des autres, mais j’en ai lu une qui, tout en approfondissant beaucoup ce film qui n’en mérite pas tant, lui trouve à peu près les mêmes défauts que j’ai relevés, absence de raisonnable parti pris sur les méthodes de recrutement, superficialité, manque d’objectivité et arbitraire des examinateurs, incompréhensibilité des motifs de décision. Vous ne perdrez rien à la lire ICI.
Réalisé par Sang-soo Hong
Titre original : Dangsinjasingwa dangsinui geot
Sorti au Canada (Festival de Toronto) le 12 septembre 2016
Sorti en France le 1er février 2017
Hong veut apparaître comme « le Rohmer français », et filme à grands coups de plans-séquences ne comprenant que deux ou trois personnages qui parlent et ne font rien d’autre. L’ennui est que, dans ce film, les personnages n’ont aucun intérêt, que leur discussion est d’une platitude incroyable, et qu’elle se termine en eau de boudin, quand les deux personnages font la dînette avec des morceaux de pastèques.
Ce qui a fait saliver les critiques, c’est le thème de cette femme dont on prend soin de ne jamais nous dire si elle a ou non une sœur jumelle, ce qui permet aux critiques de se référer sans raison au Vertigo d’Hitchcock. Un banal truc de scénariste qui a servi quelquefois, et qu’on se permettra de trouver un peu facile. Si bien que le film, assez court – une heure et vingt-six minutes –, n’en paraît que plus long.
Réalisé par Philippe Lacheau
Sorti en France (Festival de l’Alpe d’Huez) le 20 janvier 2017
Sorti en France le 15 février 2017
Philippe Lacheau avait plutôt mené à bien son Babysitting, magistralement raté la suite, et réussi enfin cet Alibi.com, une bonne comédie sans trop de vulgarités, bourrée de gags presque tous bons (même si on voit venir la manière dont son personnage se réconcilie avec sa dulcinée), et peuplée d’acteurs invités dans des rôles qui ne leur sont pas habituels.
On peut voir sans honte ce film sur un menteur de profession et les ennuis qu’il s’attire, ce qui est très rare dans le cinéma français. D’autant plus que le scénario, cette fois, est soigné, et la réalisation, nerveuse à souhait.
Réalisé par Barry Jenkins
Sorti aux États-Unis (Festival de Telluride) le 2 septembre 2016
Sorti en France le 1er février 2017
Ce film traite, pour la première fois semble-t-il, la question de l’homosexualité chez les Noirs aux États-Unis, et il est tiré d’une pièce d’un auteur gay, Tarell Alvin McCraney, par un réalisateur qui ne l’est pas. Cette histoire, filmée en vingt-cinq jours et située dans un quartier pauvre, Liberty City, de Miami, mais qui pourrait se dérouler n’importe où ailleurs – on ne sent pas du tout l’atmosphère de cette ville –, est en trois parties, correspondant à trois âges différents d’un même garçon, prénommé Chiron et qui vit avec sa mère, Paula, seule et droguée – aucun père à l’horizon.
Dans la première partie, Chiron est un enfant d’une dizaine d’années, on le surnomme Lil (petit), et il est brimé par les gosses de son âge qui le traitent de faggot (pédé). Il fuit, se cache, est trouvé par un homme compatissant, Juan, vendeur de drogue, qui, avec son amie Teresa, s’occupe de lui et lui offre un asile qui lui permet de le protéger de sa mère, laquelle le harcèle et qu’il déteste. Peu à peu, Chiron sort de son mutisme et se dégèle un peu.
Dans la deuxième partie, Chiron est lycéen et porte son véritable prénom. Il voit encore Teresa, mais, apparemment, Juan est mort. Au lycée, Chiron est toujours moqué, mais un camarade, Kevin, très porté sur les filles, se rapproche de lui, et ils ont ensemble un contact, sans doute une masturbation réciproque, mais sans suite puisque Kevin, mis au défi par un copain macho, frappe Chiron. Lequel, en retour, casse une chaise sur la tête du garçon qui a défié Kevin. Il est arrêté et envoyé en prison.
Dans la troisième partie, dix ans plus tard, Chiron est adulte, est devenu vendeur de drogue, a de l’argent, il est costaud et se fait appeler Black. Mais Kevin, devenu père d’un enfant dont il n’a pas épousé la mère, l’appelle au téléphone et l’invite à venir le voir dans le restaurant où il travaille. Les deux hommes n’évoquent pas la brimade dont Kevin s’est rendu coupable naguère. Peu à peu, ils se rapprochent, et Chiron finit par avouer que, depuis leur courte aventure, il n’a touché personne et n’a été touché par personne.
Les trois épisodes décrivent ainsi la lente dégradation de deux existences gâchées, et font monter peu à peu l’émotion qui gagne le spectateur, lequel s’identifie au personnage principal, ce qui n’était pas gagné au départ.
Très réussi, pas du tout racoleur, le film a du succès et obtiendra probablement une récompense aux prochains Oscars.
Réalisé par Jeff Nichols
Sorti en France (Festival de Cannes) le 16 mai 2016
Sorti en France le 15 février 2017
Les Loving sont un couple mixte : Richard est blanc et Mildred est noire. Oui mais cela se passe en 1958, et en Virginie, État qui a été le plus acharné dans la pratique de l’eugénisme, et s’y est obstiné en stérilisant plus de huit mille personnes, surtout des jeunes, jusqu’en 1972, huit ans après la mort de John Kennedy !
Bref, la Virginie les poursuit, et emprisonne l’épouse noire. On consent à lever la peine si le clouple quitte l’État.
Il faut dire que, si Richard ne réagit pas beaucoup et se contente de dire que tout ça est injuste, Mildred est plus active et fait intervenir Robert Kennedy. Des avocats vont prendre leur cause à cœur, et iront jusqu’à la Cour Suprême, qui finira par donner raison aux époux, en... 1967 !
Le film est un peu mou, et accumule les clichés bien-pensants. Rien de bien passionnant, finalement.
Réalisé par Gerardo Olivares et Otmar Penker
Titre original : Brothers of the wind
Sorti en Tchékie et en Slovaquie le 24 décembre 2015
Sorti en France le 6 juillet 2016
Les critiques de profession se sont répandus en sarcasmes à propos du caractère – évident – de ce film pour enfants, et du commentaire en voix off dit par Jean Reno, qui raconte toute cette aventure plutôt touchante et un peu écolo-moralisatrice. Les spectateurs, eux, ne cessent de répéter que les images sont « à couper le souffle », ce qui, nonobstant le cliché, est parfaitement exact, au point qu’on passe son temps à se demander comment elles ont été obtenues, et comment ces animaux ont pu si bien jouer leur rôle, sans que ce soit le moins du monde anthropomorphique.
Le film est parfaitement honorable, bien que prévisible dans sa narration et sa conclusion. Mais pourquoi jouer les esprits forts, plutôt qu’admirer l’entreprise et son résultat ?
Réalisé par Lucas Belvaux
Sorti en France (première à Lyon) le 25 janvier 2017
Sorti en France le 22 février 2017
Tiré d’un roman, le film est bien documenté, et raconte comment on peut s’engager en politique, même chez les humbles ignorant tout des milieux d’extrême droite et de leurs méthodes. Et, très bien vu, les responsables dudit parti (rebaptisé, pour éviter les procès) savent qu’ils doivent éviter les excès dans leur vocabulaire, au moins en public, ce qui correspond tout à fait aux consignes données par sa présidente actuelle, laquelle, au contraire de son père, désire vraiment se hisser à la présidence de la France.
Lucas Belvaux a tout compris, et sait exprimer ce qu’il veut dire. Son film est exemplaire. Inutile de dire que les réactions du public et des critiques de profession sont... assez diverses, et quelques-unes, un peu téléguidées !
Pour une fois, les Oscars, je ne les critiquerai pas autant que d’habitude. D’abord, parce qu’ils ont écarté, pour la récompense du meilleur film, ce La La land que le bourrage de crâne publicitaire n’a cessé de nous présenter comme le futur gagnant et de nous enfoncer dans la tête que nous allions l’adorer. Je veux bien admettre que son auteur Damien Chazelle est un bon réalisateur – voyez Whiplash –, et il a reçu le prix qui va avec, mais son scénario de fausse comédie musicale ne vaut pas un clou. Le gagnant du meilleur film, c’est Moonlight, et j’en ai dit le bien que je pensais : plus ambitieux, plus signifiant, plus sensible et pudique, mieux joué que par cette pauvre Emma Stone, qu’on a eu la sottise de proclamer la meilleure actrice, alors que son jeu lugubre flanque La La land par terre. Au fait, j’avais écrit que Moonlight « obtiendra[it] probablement une récompense aux prochains Oscars ». Il a décroché la plus haute. Bien vu, non ?
Content aussi que, pour une fois, Isabelle Huppert ramasse ce qu’elle mérite depuis longtemps : un bide. Va-t-on un jour se décider à dire qu’elle n’est pas une bonne actrice, qu’elle joue tout sur le même ton, et que sa réputation n’existe que parce que le public s’est habitué à son absence de jeu, comme souvent avec les vedettes ? Quant au film de Paul Verhoeven où elle joue, Elle, il n’est ni fait ni à faire, c’est un pitoyable navet fabriqué avec de fausses audaces (une femme qui se fait violer et n’a qu’une envie, que cela recommence !)
Le Taré de Manhattan, élu à la Maison-Blanche, a vomi quelques décrets xénophobes, dont celui qui interdit le territoire des États-Unis à quelques pays musulmans – mais pas ceux qui font du commerce privé avec ledit Taré. Et l’Iran est dans le lot des exclus. Pas de veine, en Iran, il y a des réalisateurs de cinéma tout à fait remarquables, comme Jafar Panahi et Asghar Farhadi.
Or, justement, Farhadi a sorti l’année dernière un film, Le client, que ces gauchistes d’Hollywood, tous le couteau entre les dents, ont sélectionné pour la section du film étranger. À propos, c’est bizarre, Elle, le film de Verhoeven, n’a pas été classé dans cette section. Il n’a pourtant pas été fait aux États-Unis, mais en France. Notre pays fait donc désormais partie des États-Unis ? Il y a des jours où on pourrait le croire...
Bref, Le client, bien que n’étant pas le meillleur film de Farhadi, a remporté l’Oscar du meilleur film étranger, ce qui prouve bien que les cinéastes états-uniens cherchent sournoisement à renverser leur gouvernement, qui est pourtant le meilleur du monde, avec ceux de la Russie, de la Syrie et de l’Arabie Saoudite. Naturellement, Farhadi n’était pas là pour recevoir son prix, tout comme un vulgaire Polanski. Certes, lui n’a violé aucune fille de treize ans après l’avoir droguée, ce qui explique que les « artistes » français feront moins de foin pour prendre sa défense.
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.