Œuvres citées : Hidalgo – Jurassic Park III – Les choristes – La passion du Christ – Coffee and cigarettes – Gente di Roma – La bataille d’Alger – La battaglia di Algeri – Le maître du jeu – Polly et moi – Big fish – L’effet papillon – Une vie à t’attendre – La jeune fille à la perle – Les disparues – Podium – Paycheck – Triple agent – Ce qu’ils imaginent – Coffee and cigarettes – Gente di Roma – La bataille d’Alger – Kapo – Queimada
Personnes citées : Joe Johnston – Viggo Mortensen – Jennifer Aniston – Bertrand Cantat – Marie Trintignant – Christophe Barratier – François Berléand – Gérard Jugnot – Jacques Perrin – Jim Jarmusch – Ettore Scola – Mel Gibson – Gillo Pontecorvo – Yacef Saadi – Ali la Pointe – Horst Wessel – Jacques Rivette – Emmanuelle Riva – Marlon Brando – Isabelle Alonzo
Réalisé par Joe Johnston
Sorti aux États-Unis (Festival du Texas) le 17 février 2004
Sorti en France le 24 mars 2004
Hidalgo n’est pas désagréable. Juste un peu long : deux heures et quart. Le réalisateur Joe Johnston n’a pas la cote, car on lui en veut un peu d’avoir fait Jurassic Park III. Or ce film n’était pas du tout déshonorant, il est même meilleur que le numéro 2, à mon avis.
Cet Hidalgo est un cheval, propriété d’un États-unien joué par Viggo Mortensen, émérite cavalier, qu’un cheikh évidemment richissime a invité pour qu’il défende ses couleurs lors d’une course... de cinq mille kilomètres. Vous devinez la fin !
Voici le nombre de spectateurs, à Paris, entre le 16 et le 24 mars, pour les films suivants : Les choristes, 135 911 pour 46 salles ; Le maître du jeu, 61 589 pour 34 salles ; Polly et moi, avec madame Pitt, 51 226 pour 40 salles ; Big fish, 44 711 pour 46 salles ; L’effet papillon, 37 227 pour 30 salles ; Une vie à t’attendre, 30 791 pour 37 salles ; La jeune fille à la perle, 21 576 pour 19 salles ; Les disparues, 19 554 pour 28 salles ; Podium, 16 350 pour 20 salles ; Paycheck, 14 841 pour 20 salles ; Triple agent, 13 201 ; et Ce qu’ils imaginent, le dernier film avec Marie Trintignant... 341 spectateurs ! Bien fait, ça leur apprendra, à ces marchands de soupe, à sortir le film en plein procès de Cantat. Qu’est-ce qu’ils s’imaginent ?
Aucun triomphe, donc. Rappelons la règle : un film est retiré de l’affiche s’il rameute moins de 1400 spectateurs dans la semaine.
Réalisé par Christophe Barratier
Sorti en France et en Belgique le 17 mars 2004
Des négligences de scénario. D’abord, la personnalité du proviseur joué par Berléand n’est pas très cohérente. On voit mal comment, tout d’un coup, il lui prend l’envie à cet ogre de se mêler aux gosses pour jouer au football. Ni comment il peut grimper sur son bureau pour faire le pitre. En outre, l’histoire est censée racontée en flashback par un personnage, or celui-ci n’a pas assisté à cette scène, qui n’a aucun témoin.
Le dénouement est totalement invraisemblable : le surveillant joué par Jugnot accepte de kidnapper un gosse de dix ans (sur la demande de l’enfant, joué par le fils de Jacques Perrin), le gosse grandit, devient célèbre, et à aucun moment de sa vie le ravisseur n’est inquiété ? Personne ne se pose la moindre question sur ce qu’est devenu l’enfant disparu du collège ? Ni son père, ni la direction du collège, ni les autorités académiques ? L’épisode ne tient pas debout. Il n’est là que pour faire chialer le public.
Réalisé par Gillo Pontecorvo
Titre original : La battaglia di Algeri
Sorti en Italie (Festival de Venise) le 3 septembre 1966
Sorti en France le 21 octobre 1971
La bataille d’Alger est un film italien, plutôt mauvais, tourné en 1965 sur commande du gouvernement algérien. Il a pu être tourné sur les lieux, avec toutes les autorisations... et pour cause : le patron du cinéma algérien, à cette époque, était Yacef Saadi, ancien chef des égorgeurs de la Casbah, et qui est un des personnages du film, sous un pseudo. Le film flatte beaucoup le personnage d’Ali la Pointe, un tueur, ancien proxénète, dont les Algériens ont fait une sorte de héros national, tout comme les nazis avaient fait un héros de Horst Wessel. On a les héros qu’on mérite.
Le réalisateur, Gillo Pontecorvo, s’était fait allumer par la critique (en l’occurrence, Jacques Rivette, dans « Les Cahiers du Cinéma »), pour sa manière dégueulasse, prétendait sottement l’auteur de l’article, de filmer la mort d’une victime des camps de concentration nazis, en enjolivant le plan du corps d’Emmanuelle Riva resté accroché aux barbelés, en 1959, dans son film Kapó. Pontecorvo n’a fait qu’un bon film, Queimada, sur l’esclavage dans les Antilles, avec Marlon Brando, en 1969.
Les trois films cités sont les seuls qui ont été vus en France.
Réalisé par Mel Gibson
Titre original : The passion of the Christ
Sorti en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis et en Grèce le 25 février 2004
Sorti en France le 31 mars 2004
Vu enfin (?) La passion du Christ. C’est lourd, sadique, bête et complaisant. Mel Gibson, mes amis, vient de scier sa carrière de réalisateur, on ne le prendra plus au sérieux.
Petit détail : la croix qu’on voit dans la dernière séquence (je ne suis pas certain que ce soit la même que pendant le chemin de croix) est encore plus grande que celle envisagée sur le forum de votre serviteur, où on a calculé que le volume de la croix devait être d’environ 144 décimètres cubes, et son poids compris entre 100 et 122 kilogrammes. Elle devait mesurer au moins six mètres de haut (il fallait bien un pied pour pouvoir l’enterrer dans le sol) et avoir 2,40 mètres d’envergure. Donc d’autant plus lourde ! Qui aurait pu la porter ?
Je classe le film dans la catégorie « À fuir ». Quoi ! Ça vous étonne ?
Les deux films précédents réalisés par Gibson n’étaient pas déshonorants... Étrange, que personne n’ait relevé le fait que Satan, dans La passion du Christ, est une femme ! Que fait Isabelle Alonzo ?
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.