Œuvres citées (en italique, autres que des films) : Les nuits de Cabiria – Satyricon – The good girl – Friends – Devine qui vient dîner – Guess who’s woming to dinner – Les triplettes de Belleville – Sinbad – Les mille et une nuits – Vivre me tue – Augustin, roi du kung-fu
Personnes citées : Federico Fellini – Petrone – River Phoenix – Miguel Arteta – Brigitte Bardot – Katharine Hepburn – Sylvain Chomet – Monica Bellucci – Patrick Bruel – Brad Pitt – Catherine Zeta-Jones – Jalil Lespert – Sami Bouajila
De Fellini, je préfère, et de loin, ses films du début en noir et blanc, avec une prédilection pour Les nuits de Cabiria. Par la suite, Federico a donné dans le génie, et ça se gâte un peu, à mon avis. Le défaut principal de Satyricon, outre son titre racoleur (l’auteur du livre, Petrone, faisait une satire, il ne décrivait pas des satyres, mais jusqu’à Internet Movie Database qui s’y trompe), vient de ce que Fellini était hétérosexuel à 150 %, et que, par conséquent, il ne comprenait rien à ce roman d’amour homosexuel. Si bien qu’il a préféré parler d’autre chose. Et puis, son Giton n’est vraiment pas terrible. Le plus réussi est le festin chez Trymalchion. Et les décors, bien entendu.
Et puisqu’on parle de Fellini, je vous rappelle que River Phoenix est mort exactement le même jour que lui. Qui a pensé à monter un festival de ses films ?
Réalisé par Miguel Arteta
Sorti aux États-Unis (Festival de Sundance) le 12 janvier 2002
Sorti en France le 18 juin 2003
Seuls les excités fans de Friends sont déçus par The good girl. Les autres ont le droit d’imaginer une Jennifer Aniston dans un rôle et un film dénués de glamour. C’est bien le cas. Même Brigitte Bardot a pu faire un film passable, aux temps préhistoriques.
Katharine Hepburn vient de mourir, à 96 ans. L’occasion pour les radios-télés de citer ses films, dont, ça ne rate jamais, un prétendu « Devine qui vient dîner ce soir »... qui n’a jamais existé sous ce titre, sauf en Espagne, au Danemark, en Suède et en Norvège (j’ai vérifié) ! Le film s’intitule en français Devine qui vient dîner, tout court – et, en anglais, Guess who’s woming to dinner, ce qui signifie eaxctement la même chose. C’est d’ailleurs un mauvais film, très artificiel, très fabriqué. On va donc, sans doute, le passer à la télé.
Réalisé par Sylvain Chomet
Sorti en France (Festival de Cannes) le 18 mai 2002
Sorti en France le 11 juin 2003
Vu, ou plutôt revu, Les triplettes de Belleville. En général, je ne vais pas voir les dessins animés, surtout lorsqu’ils sont japonais – cas le plus répandu. Mais ici, le film est franco-belgo-québécois, et il ne donne pas dans le joli-joli. Le Belleville du titre n’est pas le quartier de Paris, c’est une monstrueuse ville nord-américaine, une sorte de New York où tout serait écrit en français. Le film se paie copieusement la tête des Yankees, tous obèses : la statue de la Liberté est devenue une grosse dame brandissant un cornet de glace ! Il n’y a aucun dialogue, donc le film peut être vu partout sans doublage ni sous-titrage, ce qui devrait lui donner quelque chance d’atteindre sa cible.
Et puisqu’on parle de dessin animé, un que je ne risque pas de voir, c’est Sinbad. Les escrocs de distributeurs ont eu le culot de mettre en gros sur l’affiche, et au-dessus du titre, les noms de Monica Bellucci et de Patrick Bruel, qui ne jouent pas dans le film, évidemment. Ils se contentent de doubler les voix dans la version française. En anglais, c’est Brad Pitt et Catherine Zeta-Jones. Sinbad... Sin veut dire « péché », et bad, « mauvais ». Le péché, c’est si mauvais que ça ? Même Les mille et une nuits de fantaisie (dans les contes d’origine, pas le moindre Sinbad, non plus que d’Aladin ou d’Ali Baba,) nous bourrent le crâne !
J’ai revu Les triplettes de Belleville parce que j’avais dormi la première fois, mais pas autant que pour The good girl, où je n’avais pas vu une seule minute du film. La tournée des cafés n’y était pour rien. La vérité, c’est que j’avais voulu faire une expérience amusante de petit chimiste : un médecin m’avait prescrit un médicament pour dormir, du Rivotril, et je devais prendre trois gouttes avant de me coucher. Or, le pharmacien m’avait assuré que le médicament était assez léger pour que je puisse prendre sans danger jusqu’à trente gouttes. J’ai donc vérifié, douze gouttes le premier soir, vingt-quatre le deuxième et trente-six le troisième. On dort bien, je confirme. Il me reste un troisième film à revoir à cause de ça, c’est Vivre me tue. Quand je pense que j’ai roupillé devant un film avec Jalil Lespert et Sami Bouajila ! Sacrilège !
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.