Œuvres citées (en italiques, autres que des films actuellement visibles) : Gagarine – The father – Benedetta – Le quatrième homme – Kamelott, premier volet
Personnes citées : Fanny Liatard – Jérémy Trouilh – Florian Zeller – Anthony Hopkins – Virginie Éfira – Lambert Wilson – Charlotte Rampling – Alexandre Astier
Réalisé par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh
Sorti en Suisse le 26 Septembre 2020 (Festival de Zurich)
Sorti en France le 11 octobre 2020 (Festival Lumière)
La cité Gagarine, à Ivry-sur-Seine, inaugurée par le célèbre cosmonaute Youri Gagarine, premier homme dans l’espace, avait été construite dans les années soixante, et elle fut démolie l’année dernière, parce que devenue trop vétuste et bourrée d’amiante. Mais cette démolition, considérée comme sacrilège par le jeune Youri – il a le même prénom que Gagarine, ce n’est pas un hasard – et par la quasi-totalité de ses habitants, trop pauvres, fera l’objet d’une tentative de sauvegarde par Youri, qui n’a que seize ans et ne supporte pas la destruction du cadre de toute son enfance. Bricoleur et adroit, il va tout faire pour, clandestiment, réparer... ce qu’il peut, et, naturellement, il va échouer !
Le film, qui ne cède jamais à la tentation de la comédie, du langage grossier, du sexe et du comique facile de la plupart des films français, bascule peu à peu dans l’onirique (Youri, devenu en imagination un vrai cosmonaute, s’envole, avant que sa cité elle-même se satellise).
Tout cela est très beau, il faut le voir et le revoir, tant il est riche. Les deux auteurs, venus de Sciences-Pô, signent ici leur premier long-métrage. Et on s’étonne que leur œuvre n’ait pas été sélectionnée au festival de Cannes, qui vient de s’achever, et qui semble avoir, comme toujours, pataugé dans la routine et le commercial !
Réalisé par Florian Zeller
Sorti aux États-Unis le 27 janvier 2020 (Festival de Sundance)
Sorti en France le 26 mai 2021
Un père assez âgé commence à perdre la mémoire (Alzheimer ?) et son état rend ses relations avec sa fille très difficile, au point que le mari de celle-ci insiste beaucoup pour qu’on le loge enfin dans un établissement adéquat. Bien entendu, il s’y refuse, mais il devra y passer.
Le film abonde en répétitions sur ce thème, et, très vite, on est lassé. Anthony Hopkins, seule vedette, en fait des tonnes, et l’histoire semble se traîner.
La critique a encensé le résultat, mais on peut ne pas décerner à cette œuvre le même satisfecit ! Car, finalement, on devine le dénouement bien avant qu’il advienne !
Réalisé par Paul Verhoeven
Sorti en France le 9 juillet 2021
Ce faux « film à scandale » pourrait s’intituler « Des lesbiennes au couvent », et le spectateur ne tarde pas à s’ennuyer, à cause de sa longueur, des scènes répétées à n’en plus finir, et... des trop nombreux nus féminins, visiblement conçus pour déranger les spectateurs qui ne sont pas venus voir ce film pour Paul Verhoeven, lequel a fait beaucoup mieux naguère. Pour, par exemple, Le quatrième homme, film de 1983, bien avant que Verhoeven croie réussir mieux sa carrière en allant tenter sa chance aux États-Unis. Depuis, il tourne en France avec des acteurs français, et il rate tous ses films !
Celui-ci, comme toujours, est passablement anticlérical, et sombre surtout dans la caricature. Seule à sauver, la photo. Mais pas les dialogues !
Réalisé par Alexandre Astier
Sorti en France le 21 juillet 2021
N’ayant jamais regardé la version télévisée de Kamelott, je n’avais aucune opinion préalable, et je supposais qu’il s’agissait d’une production comique. Or ce film ne m’a fait rire à aucun moment. L’intrigue, si elle existe, est brouillonne, les acteurs n’ont à défendre que des rôles minuscules et sans grand intérêt, et, pour ne rien arranger, tout cela dure beaucoup trop longtemps. Alexandre Astier a voulu tout faire, scénario, interprétation, mise en scène, et jusqu’à la musique.
Il ne manque que le talent.
Mille regrets, je n’irai pas voir le second volet, s’il existe un jour !
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.