JPM - Films vus à la télé - Janvier 2012

Films vus à la télé - Janvier 2012

 

Il y a aussi des films à la télévision ! De bonnes chaînes du câble ou des satellites en diffusent, souvent d’excellents, parfois de grands classiques. On donnera sa préférence à celles qui ne massacrent pas l’image du film en y inscrivant leur logo, et, bien entendu, qui présentent les œuvres en version originale. Hélas, les chaînes du groupe Canal Plus ont renoncé à cette restriction, affichant de la publicité (!) sur le générique de fin – seules les chaînes d’OCS respectent encore les téléspectateurs... Après France 3 qui a conservé son Cinéma de Minuit durant des décennies, c’est aujourd’hui France 5 qui a pris le relais, avec toujours Patrick Brion comme présentateur et maître d’œuvre. Tous les films vus ne sont pas traités ici, on ne parlera que des meilleurs, ou des plus intéressants – ce qui n’est pas forcément la même chose.

Œuvres citées : Le crime était presque parfait Dial M for murder – Junon et le paon – La corde – Marnie – MondwestWestworld – Jurassic Park – UrgencesÉtat d’urgenceBen-Hur – Les dix commandements – Avatar

Personnes citées : Alfred Hitchcock – Grace Kelly – Rainier Grimaldi – Michael Crichton – William Wyler – Karl Tunberg – Lew Wallace – Martha Scott – Charlton Heston – James Cameron

Le crime était presque parfait

Mercredi 11 janvier 2012 - Ciné+ Classic

D’Alfred Hitchcock, en 1954. Titre original : Dial M for murder. Scénario de Frederick Knott, d’après sa pièce. Durée, 1 heure et 45 minutes. Couleurs (Warnercolor), format 1,37:1, en relief. Sorti aux États-Unis le 28 mai 1954, en France le 10 novembre 1954.

Hitchcock a porté à l’écran plusieurs pièces de théâtre : Junon et le paon, La corde. Ce film-ci est le dernier du genre, et il a cette particularité d’avoir été filmé en relief. C’est le seul du réalisateur, et cette tentative a tourné court. Il a été peu vu en France dans cette version, sauf, me semble-t-il, au Studio Christine, à Paris, au Quartier-Latin. La première fois fut un désastre, car les sous-titres n’avaient pas été synchronisés sur les deux copies (une pour chaque œil), et n’arrivaient pas en même temps ! Plus tard, le défaut fut corrigé, mais il fallait néanmoins interrompre la projection à mi-parcours, pour changer de bobine (puisque les deux projecteurs de la salle étaient utilisés en même temps). Ajoutons que ce gadget, sans doute une lubie de la Warner, n’apportait rien au film, et qu’Hitchcock, qui en était conscient, n’a guère utilisé le procédé consistant à faire surgir un objet de l’écran, truc bien inutile dans le cas d’une pièce assez statique : on ne sortait guère du salon d’un appartement londonien.

C’est aussi la première fois qu’Hitchcock employait Grace Kelly, laquelle devait faire avec lui deux autres films la même année et l’année suivante, avant de quitter le cinéma en 1956 pour cause de mariage princier. C’était d’ailleurs une excellente actrice, et très belle. Comme elle avait tout à fait le type qu’il recherchait, il avait pensé à elle pour Marnie, mais le prince Rainer s’y était opposé : une princesse ne pouvait jouer le rôle d’une voleuse, ayant tué à coups de tisonnier, dans son enfance, un client de sa mère prostituée !

L’histoire est très bonne, plutôt sarcastique : un mari, qui veut hériter de sa riche épouse, envisage de la faire assassiner, mais c’est le meurtrier potentiel qui meurt ! Le mari tente alors de la faire condamner à mort, et cela réussit... presque. Toute l’intrigue tourne autour d’un ballet de trois clés, celle du mari, celle de la femme et celle de l’assassin. Le public a quelque peine à suivre, mais peu importe, c’est de l’humour très anglais.

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Mondwest

Jeudi 12 janvier 2012 - Ciné+ Classic

De Michael Crichton, en 1973. Titre original : Westworld. Scénario du réalisateur. Durée, 1 heure et 28 minutes. Couleurs (Metrocolor) , format 2,35:1. Sorti aux États-Unis le 21 novembre 1973, en France le 27 février 1974.

L’année de sa sortie et l’année suivante, le film a été proposé trois fois pour diverses récompenses... mais n’en a obtenu aucune ! Si les jurés avaient prévu que Michael Crichton deviendrait ultra-célèbre, comme écrivain, auteur de Jurassic Park, et comme concepteur d’Urgences, ils auraient volé au secours du succès.

Toujours est-il que le film annonce bel et bien Jurassic Park : un parc d’attraction, Delos, peuplé de robots imitant parfaitement l’apparence humaine, offre pour mille dollars par jour aux amateurs aisés trois thèmes : le monde romain, le Moyen-Âge européen et le western. Les visiteurs peuvent aller jusqu’à tuer ces êtres fantastiques, peu importe, on les répare dans la nuit et ils sont remis en circulation le lendemain. Mais, bien entendu, la mécanique va se détraquer, et l’un des robots du monde westernien va devenir un véritable tueur, comme pour les dinosaures de Jurassic Park.

Crichton, mort en 2008 et qui avait fait des études médicales, avait une solide formation scientifique, et plusieurs de ses romans sont fondés là-dessus. Son avant-dernier roman publié, État d’urgence, a beaucoup déplu aux écolos, car l’homme ne croyait pas à l’origine humaine du réchauffement climatique.

Le film est court, sans prétention, et a remporté un grand succès. C’est le premier film de Crichton pour le cinéma, mais il avait réalisé un téléfilm auparavant. De ses sept réalisations, cinq ont une base scientifique.

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Ben-Hur

Dimanche 22 janvier 2012 - Ciné+ Classic

De William Wyler, en 1959. Scénario de Karl Tunberg, d’après un roman de Lew Wallace. Durée, 3  heures et 32 minutes. Couleurs (Technicolor), format 2,76:1, réduit en 2,35:1 à la télévision. Sorti aux États-Unis le 18 novembre 1959, en France le 7 octobre 1960.

Ce n’est pas, comme le croit souvent le public, un film « biblique », car il est tiré d’un roman... très fantaisiste, mais conformiste. Par ailleurs, le film reprend des thèmes déjà vus dans Les dix commandements, ainsi que deux acteurs de ce film, Martha Scott jouant encore la mère de Charlton Heston !

Le film a été presque entièrement tourné en Italie, surtout à Frosinone, dans le Latium, à l’exception d’une scène où Jésus monte vers le Golgotha pour y être crucifié, scène tournée dans les studios de la MGM à Hollywood. Sans être vraiment ennuyeux, il faut convenir que Ben-Hur ne valait pas les... onze Oscars qu’il a remporté, en plus de dix-huit autres récompenses et cinq nominations. La vérité est que tout le monde n’attend que la fameuse course de chars, qui dure huit minutes, est très réaliste (les deux vedettes ne semblent pas avoir été doublées, et les cascadeurs accomplissent vraiment des exploits), et a fait le succès de la production, à juste titre, car elle relève du grand cinéma de divertissement, même si elle est censée se passer en Palestine, où je ne sache pas qu’existait un gigantesque Circus Maximus digne du monde romain. Hélas, après ce sommet, il n’en faut pas moins subir cinquante minutes sur deux lépreuses, qu’évidemment Jésus guérira, et à distance, à l’instant de sa mort.

Une petite curiosité : on a beaucoup prétendu que la première scène entre Judah Ben-Hur et son ami d’enfance romain Messala, qui deviendra ensuite le méchant du film, est bourrée d’allusions homosexuelles, que Charlton Heston n’aurait pas perçues en disant les répliques. J’ai le regret de soutenir que c’est un bobard, il n’y a rien de tel dans les dialogues. Ce pauvre Heston est passé pendant des décennies pour un imbécile à cause de cette histoire, qui ne repose sur rien !

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Avatar

Mercredi 2 janvier 2012 - Ciné+ Premier

De James Cameron, en 2009. Scénario du réalisateur. Durée, 2 heures et 42 minutes dans la version longue, 9 minutes de moins dans la version courte la première. Couleurs, format 1,78:1. Sorti au Royaume-Uni le 10 décembre 2009, en France le 16 décembre 2009 (le 1er septembre 2010 pour la version longue).

Je ne mentionne cette diffusion sur une chaîne de télévision en haute définition que pour mémoire, puisque j'ai déjà parlé de ce film le 27 décembre 2009. On notera que le film a été tourné précisément dans le format des écrans 16/9, visant donc le public amateur de DVD, alors que, le plus souvent, les films destinés au cinéma adoptent le format 1,85:1, un peu plus large et qui, de ce fait, sera tronqué à la télé !

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Sites associés :    Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés

Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.