Œuvres citées : Haute société – High society – Les passagers de la nuit – Dark passage – 3h10 pour Yuma – Peggy Sue s’est mariée – Peggy Sue got married – Apocalypse now – Jardins de pierre – Lord of war – Camille redouble
Personnes citées : Charles Walters – Grace Kelly – Rainier Grimaldi, prince de Monaco – Delmer Daves – David Goodis – Humphrey Bogart – Lauren Bacall – Francis Coppola – Jerry Leichtling – Arlene Sarner – Nicolas Cage
De Charles Walters, en 1956. Titre original, High Society. Scénario de John Patrick, d’après une pièce de Philip Barry. Durée, 1 heure et 56 minutes. Couleurs (Technicolor), format 1,85:1 (tourné en VistaVision). Sorti aux États-Unis le 16 juillet 1956, en France le 8 février 1957.
Une petite comédie assez insignifiante, surtout connue parce que ce fut le dernier film de Grace Kelly avant son mariage avec Rainier Grimaldi, prince de Monaco. Elle joue une riche héritière, qui a divorcé de son premier mari, un compositeur de musique joué par Bing Crosby, et s’apprête à se remarier avec un homme ennuyeux, qui la place sur un piédestal quand elle ne désirerait qu’être aimée. Les choses se corsent avec l’arrivée d’un couple de journalistes qui viennent « couvrir » cet évènement mondain, et dont l’idylle est peu vraisemblable. La fille renoncera à son mariage, et elle réépousera son premier mari, après avoir tenté de s’offrir le journaliste.
Louis Armstrong, sous son vrai nom, joue dans le film. C’est probablement le seul intérêt qu’on peut y trouver. Dommage, Grace Kelly était une bonne actrice.
De Delmer Daves, en 1947. Titre original, Dark passage. Scénario du réalisateur, d’après un roman de David Goodis. Durée, 1 heure et 46 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti aux États-Unis le 5 septembre 1947, en France le 7 juilet 1948.
Quatrième et dernier film interprété par le couple Humphrey Bogart et Lauren Bacall. Le personnage de Bogart, en prison pour le meurtre de sa femme, s’évade afin de prouver son innocence en retrouvant le véritable coupable. Mais, pour mener son enquête sans être repris, il a recours à la chirurgie esthétique. Et on aboutit à un film bizarre où, durant les trente-cinq premières minutes, on l’entend parler sans le voir. Puis, après l’opération, dissimulé sous des pansements, il ne peut parler non plus pendant vingt-sept minutes. On l’entend sans le voir pendant les trois minutes où Lauren lui ôte ses pansements, et il apparaît enfin au bout d’une heure, montre en main !
Ce traitement étrange fait que le film n’a connu aucun succès. Pourtant, il est réalisé de façon très classique par un bon metteur en scène, qui devait, dix ans plus tard, réaliser 3h10 pour Yuma.
De Francis Coppola, en 1986. Titre original, Peggy Sue got married. Scénario de Jerry Leichtling et Arlene Sarner. Durée, 1 heure et 43 minutes. Couleurs, format 1,85:1. Sorti aux États-Unis le 5 octobre 1986, en France le 7 janvier 1987.
En 1985, Peggy Sue, qui a épousé un ami d’enfance dont elle a su récemment l’infidélité, a un accident, et croyant se réveiller, elle pense être revenue en 1960, avec le même physique qu’en 1985, mais son entourage ne remarque aucun changement. Outre son futur époux, un musicien, elle retrouve un autre garçon plus intéressant et qui l’aime, et croit pouvoir modifier son avenir avec lui, mais... elle se réveille à l’hôpital en 1985 : tout cela n’était qu’un rêve !
Le procédé vaseux consistant à raconter une histoire extraordinaire pour conclure de cette façon a été beaucoup employé en France dans les années 30 à 50, avant d’être abandonné, parce que le public ne supportait plus qu’on se fiche ainsi de lui. Coppola a donc presque quatre décennies de retard. Rien n’évoque le fait que, sept ans auparavant, le même Coppola avait réalisé ce film géant qu’était Apocalypse now. Le déclin artistique devint de plus en plus visible après Jardins de pierre, tourné l’année suivante, et Coppola n’a plus rien fait de valable ensuite.
Pour ne rien arranger, Nicolas Cage plombe la distribution. Dépourvu de talent et sans le moindre attrait physique, cet acteur n’aurait jamais fait carrière s’il n’avait été... le neveu de Coppola. Il ne s’est pas amélioré par la suite, et son seul bon film est Lord of war.
Le film est connu pour avoir inspiré un autre film, français et bien meilleur celui-ci, Camille redouble : là, on ne recourait pas au procédé malhonnête visé plus haut, et il n’y avait aucune explication au voyage dans le temps.
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.