JPM - Films vus à la télé - Mars 2010

Films vus à la télé - Mars 2010

 

Il y a aussi des films à la télévision ! De bonnes chaînes du câble ou des satellites en diffusent, souvent d’excellents, parfois de grands classiques. On donnera sa préférence à celles qui ne massacrent pas l’image du film en y inscrivant leur logo, et, bien entendu, qui présentent les œuvres en version originale. Hélas, les chaînes du groupe Canal Plus ont renoncé à cette restriction, affichant de la publicité (!) sur le générique de fin – seules les chaînes d’OCS respectent encore les téléspectateurs... Après France 3 qui a conservé son Cinéma de Minuit durant des décennies, c’est aujourd’hui France 5 qui a pris le relais, avec toujours Patrick Brion comme présentateur et maître d’œuvre. Tous les films vus ne sont pas traités ici, on ne parlera que des meilleurs, ou des plus intéressants – ce qui n’est pas forcément la même chose.

Œuvres citées : Les nuits de Cabiria – La strada – Blowup – Affreux, sales et méchants

Personnes citées : Federico Fellini – Ennio Flaiano – Tullio Pinelli – Pier Paolo Pasolini – Maria Molinari – Giuletta Masina – François Périer – Michelangelo Antonioni – Ettore Scola

Les nuits de Cabiria

Vendredi 12 mars 2010 - Ciné Cinéma Classic

De Federico Fellini, en 1957. Scénario de Federico Fellini, Ennio Flaiano, Tullio Pinelli et Pier Paolo Pasolini, d’après le roman de Maria Molinari. Durée, 1 heure et 50 minutes. Noir et blanc, format 1,33/1. Sorti en France, au festival de Cannes, le 10 mai 1957, en Italie le 26 mai, en France en salles le 16 octobre 1957.

Trois ans après La strada, et dû aux mêmes scénaristes, le film est bien meilleur, et son actrice principale, Giuletta Masina, a fait des progrès, même si elle surjoue souvent. Ici, elle interprète une prostituée de la banlieue de Rome, qui vit dans une casemate en parpaings et tente d’économiser pour acheter une boutique avec une collègue. Au début du film, un type qu’elle croyait aimer s’empare de son sac et la jette dans le Tibre. Des enfants la sauvent. Mais à la fin, un autre type, qui avait feint de vouloir l’épouser (c’est François Périer, qui n’arrive qu’au bout de soixante-dix minutes), ne convoite en fait que l’argent qu’elle vient de retirer de la caisse d’épargne et de la vente de sa maison, cédée à des miséreux. Elle pense que lui aussi veut la tuer, lui donne toute sa piteuse fortune, et l’escroc s’enfuit. Cette scène est la plus réussie de tout le film.

La scène finale annonce l’épilogue de Blowup, le film d’Antonioni : ayant tout perdu, Cabiria se retrouve au milieu d’un groupe de jeunes gens qui font la fête, et qui lui rendent le sourire.

Ce film de Fellini a pour sujet la misère qui ravageait encore une partie de l’Italie, et ce qu’elle pousse à faire de la part de ceux qui en sont les victimes. D’une certaine façon, il annonce Affreux, sales et méchants que Scola réalisera en 1976. Il a reçu en 1958 l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Il est permis de penser que c’est le meilleur film de Fellini.

En bref : à voir.Haut de la page

Courrier Plan du site

Sites associés :    Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés

Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.