Œuvres citées : Le tigre du Bengale – Le tombeau hindou – Quai des Orfèvres – Le corbeau – Léon Morin, prêtre
Personnes citées : Fritz Lang – Werner Jörg Lüddecke – Thea von Harbou – Max Michel – Walther Reyer – Jean-Pierre Melville – Emmanuelle Riva – Jean-Paul Belmondo
De Fritz Lang, en 1959. Scénario du réalisateur et de Werner Jörg Lüddecke, d’après le roman de Thea von Harbou. Durée, 1 heure et 41 minutes. Couleurs (Technicolor et Eastmancolor), format 1,37:1. Sorti en Allemagne de l’Ouest le 22 janvier 1959, en France le 22 juillet 1959.
Ce film en couleurs (somptueuses) est le remake d’un film du même titre, mais en noir et blanc, réalisé en 1938 par Richard Eichberg. Il raconte les mésaventures d’un architecte allemand, appelé en Inde par un maharadjah pour y construire des écoles et des hôpitaux. D’abord traité avec amitié, il ne tardera pas à se brouiller avec son employeur, car il est tombé amoureux d’une danseuse que le maharadjah convoite. Celui-ci se révèle alors comme un tyran. Et les deux amoureux doivent s’enfuir.
À noter que le titre du film situe l’action au Bengale, alors que la principauté dont il est question dans cette histoire s’appelle Eshnapur, et n’existe pas. Comme toujours, les distributeurs ont craint que les spectateurs français se posent trop de questions sans réponse. Quant au maharadjan, il a pour interprète Max Michel, qui jouait déjà ce rôle dans le film de 1938.
De Fritz Lang, en 1959. Scénario du réalisateur et de Werner Jörg Lüddecke, d’après le roman Thea von Harbou. Durée, 1 heures et 26 minutes. Couleurs (Technicolor et Eastmancolor), format 1,37:1. Sorti en Allemagne de l’Ouest le 7 mars 1959, en France le 7 août 1959.
C’est le suite du film précédent, Le tigre du Bengale. Mais l’interprète du maharadjah a changé, et le rôle est tenu par Walther Reyer. Le film est plus court que le premier, et il constitue également un remake du film tourné en 1938. Les deux amoureux rebelles réussissent à échapper au méchant maharadjah, notamment grâce à la sœur et au beau-frère de l’architecte, venus en Inde pour l’assister dans son travail. À l’épilogue, le tyran se retire du pouvoir et va servir un gourou local.
D’Henri-Georges Clouzot, en 1947. Scénario du réalisateur et de Jean Ferry, d’après un roman de Stanislas-André Steeman. Durée, 1 heure et 46 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti en France le 3 octobre 1947.
L’un des deux meilleurs films de Clouzot, avec Le corbeau. Son succès a été soutenu par les chansons qu’interprète Suzy Delair. À vrai dire, l’aspect policier de cette histoire intéresse peu le réalisateur, et le coupable, révélé à la fin, n’est pas un personnage essentiel. L’important est plutôt le policier, joué par Louis Jouvet, sans oublier les personnages secondaires comme Simone Renant et Bernard Blier. Et surtout la description du milieu théâtral.
D’Henri-Georges Clouzot, en 1943. Scénario du réalisateur et de Louis Chavance. Durée, 1 heure et 32 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti en France le 28 septembre 1943.
À l’origine, le film s’intitulait Laura, du prénom de la coupable, auteur des lettres anonymes. Pourtant, Clouzot a préféré n’en faire que la femme du véritable coupable, qui sera exécuté par la mère d’un jeune homme, suicidé après avoir appris par une de ces lettres qu’il mourait d’un cancer. Comme ce film, le meilleur produit par la Continental qui avait, durant l’Occupation, mis la main sur tout le cinéma français, est apparu comme dénigrant la province française, on a beaucoup dit que Clouzot avait pris le parti de la Collaboration et que son film avait été distribué en Allemagne. Or c’est faux, il n’y a jamais été projeté !
De Jean-Pierre Melville, en 1961. Scénario du réalisateur, d’après un roman de Béatrice Beck. Durée, 1 heure et 57 minutes. Noir et blanc, format 1,66:1. Sorti en Italie (Festival de Venise) le 3 septembre 1961, en France le 22 septembre 1961.
L’histoire est très austère, mais l’intérêt ne faiblit à aucun moment. Le personnage de Barny, que joue Emmanuelle Riva, est la mère d’une enfant née d’un père juif, et qu’elle a confiée à deux dames âgées à la campagne, pour lui éviter des ennuis avec les Allemands qui occupent le pays. Mais, athée, elle ne peut s’empêcher de provoquer un jeune curé, Léon Morin, en lui lançant, en plein confessional, le fameux slogan « La religion est l’opium du peuple ». Or Morin ne se démonte pas, approuve ce qu’elle dit pour se défendre, et finit assez vite par la retourner en lui prêtant des livres de philosophie. Bien entendu, elle tombe amoureuse de lui, mais il la repousse. Mais, peu après la Libération, Morin est muté ailleurs, et ils ne ne se reverront plus.
Belmondo est épatant dans le rôle du jeune curé. En fait, il n’a jamais joué mieux.
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.