Œuvres citées (en italiques, autres que des films) : Le sport favori de l’homme – Man’s favorite sport? – The girl who almost got away – Le flingueur – The mechanic – Traqué – Gunman in the streets – La traque – Sahara – Marius – La loi de la prairie – Tribute to a bad man
Personnes citées : Howard Hawks – John Fenton Murray – Steve McNeil – Pat Frank – Cary Grant – Paula Prentiss – Rock Hudson – Michael Winner – Lewis John Carlino – Charles Bronson – Zoltan Korda – Alexander Korda – Marcel Pagnol – Humphrey Bogart – Gary Cooper – Robert Wise – Jack Schaefer – James Cagney – Spencer Tracy – Frank Tuttle – Jacques Companéez – Victor Pahlen – André Tabet – Maximilien Ilyin – Henry Kane – Victor Pahlen – Simone Signoret – Fernand Gravey – Serge Leroy
D’Howard Hawks, en 1964. Titre original : Man’s favorite sport? Scénario de John Fenton Murray et Steve McNeil, d’après une histoire de Pat Frank, The girl who almost got away. Durée, 2 heures. Couleurs (Technicolor), format 1,85:1. Sorti aux États-Unis le 29 janvier 1964, en France le 19 août 1964.
Le film a failli être interprété par Cary Grant, mais, âgé de 59 ans, il a refusé le rôle parce que sa partenaire Paula Prentiss n’avait que 24 ans. C’est donc Rock Hudson, âgé de 37 ans au moment du tournage – en 1962 –, qui a pris le relais. Et notons que le titre original se termine par un point d’interrogation, plus proche de la réalité de l’histoire, car ce personnage, censé expert en pêche à la ligne et auteur d’un livre sur le sujet, n’a jamais pêché, a horreur de toucher les poissons et ne sait pas nager. En foi de quoi, dans l’histoire, il ne cesse de tomber à l’eau et de pêcher involontairement des poissons de plus en plus gros, au point de remporter le premier prix au concours de pêche annuel de sa région ! On voit que tout cela n’a rien de bien sérieux.
En fait, c’est aussi une histoire d’amour qui commence très mal, puisque le type est tombé sur une emmerdeuse qui ne lui cause que des ennuis – thème bien connu de la comédie.
Le film n’a que le défaut d’être un peu trop long et répétitif : deux heures pour une comédie légère, c’est excessif. Mais on ne s’ennuie pas, néanmoins.
De Michael Winner, en 1972. Titre original : The mechanic. Scénario de Lewis John Carlino. Durée, 1 heure et 40 minutes. Couleurs, fomat 1,85:1. Sorti aux États-Unis le 17 novembre 1972, en France le 18 janvier 1973.
Une histoire assez amère, finalement : Charles Bronson joue un tueur à gages en fin de carrière, un peu particulier, car sa « spécialité » est de laisser croire à la mort accidentelle de ses victimes. Or il s’attache à un jeune homme dont il a dû tuer le père. Il fait son éducation de tueur à gagses, et, inévitablement le jeune homme finit par le tuer !
Il n’y a aucun dialogue durant le premier quart d’heure, où la méthode professionnelle du tueur est minutieusement décrite et justifie le titre original. Bronson est très bien dans ce rôle où il n’a rien à dire, et son partenaire Jan-Michael Vincent, qui est très beau, attire donc la sympathie... avant le dénouement.
De Frank Tuttle, en 1950. Titre original : Gunman in the streets. Scénario de Jacques Companéez, Victor Pahlen et André Tabet, dialogues additionnels de Maximilien Ilyin, Henry Kane et Victor Pahlen. Durée, 1 heure et 26 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti en France le 13 décembre 1950.
Un déserteur de l’armée des États-Unis, Eddy Roback, devenu un criminel et un fugitif, est recherché sur tout le territoire fgrançais par la police, et il tente de passer la frontière belge. Hormis le fait que tous les acteurs, sauf le personnage principal, sont français (dont Simone Signoret et Fernand Gravey) et qu’il a totalisé 1 352 199 entrée en France, il n’y a pas grand-chose à dire de ce bon film noir, sinon qu’un remake en a été fait en 1975, par Serge Leroy, sous le titre La traque.
De Zoltan Korda, en 1943. Scénario du réalisateur et de John Howard Lawson, adaptation de James O’Hanlon, d’après une histoire de Philip MacDonald, basée sur un incident raconté dans un film soviétique de 1937, Trinadtsat, de Mikhail Romm. Durée, 1 heure et 37 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti aux États-Unis le 2 septembre 1943, en France le 1er octobre 1945.
Ce Zoltan Korda, né hongrois, mais en Turquie, auteur de vingt films, était le frère d’Alexander Korda, réalisateur beaucoup plus prolifique, avec soixante-sept films (le Marius de Pagnol, c’était lui). De ce film-ci, il a été aussi co-scénariste.
Le film n’a pas été tourné au Sahara, mais en Californie et en Arizona, où l’on avait apporté deux tonnes de sable ! Quant au rôle du sergent Joe Gunn, que tient Humphrey Bogart, il avait été destiné à Gary Cooper, qui renonça pourtant.
Cinq films ont porté ce titre, et celui-ci, qui est de propagande, raconte comment ce sergent et son équipe, qui pilotaient un char d’assaut, recueillirent dans le désert de Libye cinq soldats britanniques, un Français, et un Soudanais avec un prisonnier italien – symbole de l’alliance contre les nazis –, après la chute de Tobrouk. Naturellement, l’eau vient à manquer, et la solution s’impose : abandonner les hommes en trop. Mais il y aura un autre dénouement, et cette petite troupe vaincra une centaine de nazis, mais par la ruse.
Si le scénario n’est pas très subtil, l’interprétation est bonne.
De Robert Wise, en 1956. Titre original : Tribute to a bad man. Scénario de Michael Blankfort, d’après une nouvelle de Jack Schaefer. Durée, 1 heure et 35 minutes. Couleurs (Eastmancolor), format 2,35:1. Sorti aux États-Unis le 30 mars 1956, en France le 9 août 1957.
En sauvant la vie du riche propriétaire terrien Jeremy Rodock, joué par un superbe James Cagney, un simple cowboy, Steve Miller, se fait un ami. Il ignore que cet ami est en réalité un personnage dur et brutal, détesté par ses employés et qui malmène sa femme Jocaste. Terrifiée par sa violence, elle envisage de le quitter pour partir avec Steve. Elle ne le fera pas, car le mari, qui se découvre amoureux et s’humanise peu à peu, va réussir à la garder.
Il y a très peu de western dans cette histoire, qui est surtout psychologique, et Robert Wise, l’un des meilleurs réalisateurs d’Hollywood, n’en était d’ailleurs pas le spécialiste, c’était plutôt un humaniste. Et les acteurs sont très bons. Finalement, on ne regrette pas que Spencer Tracy, qui devait jouer le rôle principal, laisse la place à Cagney, plus crédible dans les rôles violents.
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.