Œuvres citées : Meurtres – Network
Personnes citées : Fernandel – Richard Pottier – Charles Plisnier – Maurice Barry – Henri Jeanson – Jeanne Moreau – Sidney Lumet – Paddy Chayefsky – Howard Beale
De Richard Pottier, en 1950. Scénario et adaptation de Charles Plisnier (d’après son roman) et Maurice Barry, dialogues d’Henri Jeanson. Durée, 2 heures, format 1,37:1. Sorti en France le 10 octobre 1950.
Probablement le seul drame joué par Fernandel, comédien comique d’ailleurs excellent. D’une famille aisée mais qui le dédaigne parce qu’il est un simple paysan, le personnage, est marié à une femme qu’il adore, mais elle est atteinte d’une maladie mortelle qui la fait terriblement souffrir. Elle le supplie de l’euthanasier, mais, après une longue hésitation, il s’y résoud. Elle meurt, et il va aussitôt se constituer prisonnier, ce qui consterne sa famille, des bourgeois bien pensants et craignant le scandale.
Ses frères le font interner, mais sa nièce, que jouait la jeune Jeanne Moreau, prend son parti et obtient du juge qu’il le libère. La famille, alors, décide de l’envoyer à l’étranger, pour camoufler ce déshonneur. Il obtempère, après avoir fait un scandale public auprès de la population du village, qui l’estime.
Cette seconde partie du film est assez faible, car tout bascule alors dans un comique ne convenant pas à l’esprit du film.
Néanmoins, Meurtres mérite d’être vu. Néanmoins, lors de sa sortie, le public riait à contretemps, trop habitué à voir Fernandel dans des rôles comiques. Le film n’a donc guère eu de succès. Mais, grâce à Henri Jeanson et à ses dialogues, il méritait mieux.
De Sidney Lumet, en 1976. Scénario de Paddy Chayefsky. Durée, 2 heures et 1 minute, en Metrocolor, format 1,85:1. Sorti aux États-Unis le 14 novembre 1976, en France le 16 mars 1977.
Le film s’achève par cette citation : « Ceci était l’histoire d’Howard Beale, la première fois qu’un homme fut tué parce que sa popularité était en baisse ».
Nous assistons à l’aventure de ce présentateur de journal télévisé qui aurait menacé de se suicider s’il ne pouvait être adulé par les téléspectateurs. Naturellement, c’était un coup de bluff, et cette seule annonce fit grimper en flèche sa célébrité. Puis, ayant inauguré ce qui devait arriver bien plus tard en France avec les soignants des hôpitaux, applaudis depuis les fenêtres des citadins, et comme il avait indisposé sa hiérarchie, on s’acharna à le démolir subrepticement.
Le film est très bruyant, très agité, et on a un peu de mal à y croire. Néanmoins, le récit est bien conduit, et nous savons bien qu’aux États-Unis, rien ne se fait comme ailleurs. Cette histoire ne peut donc plaire qu’aux États-Uniens !
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.