Œuvres citées : Scaramouche – Le gouffre aux chimères – Les dames du Bois de Boulogne – Indiscret – Indiscreet – Le prisonnier de Zenda
Personnes citées : George Sidney – Gene Kelly – – Rafael Sabatini – Stewart Granger – Mel Ferrer – Tiberio Fiorilli – Colbert – Marivaux – Stanley Donen – Norman Krasna
De George Sidney, en 1952. Scénario de Ronald Millar, George Froeschel, Talbot Jennings et Carey Wilson, d’après un roman de Rafael Sabatini. Durée, 1 heure et 55 minutes. Couleurs (Technicolor), format 1,37:1. Sorti aux États-Unis (à Albuquerque) le 14 juin 1951, en France le 2 avril 1952.
George Sidney n’était pas réputé comme un réalisateur de comédies et de films de cape et d’épée, avant d’avoir réalisé Les trois mousquetaires, avec Gene Kelly, qui connut un triomphe en 1951, où il avait très adroitement utilisé des mouvements de caméras légers, rapides et très rythmés. Ici, il réutilise un roman dû à un Italien, Rafael Sabatini, et produit pour trois millions et demi de dollars. Par chance, Sidney avait une foule de vedettes, dont le très distingué Mel Ferrer, ancien danseur, mais surtout Stewart Granger, au physique avantageux et surtout très consciencieux, qui n’accepta jamais de se faire doubler dans les combats à l’épée, au point de se blesser lors de la séquence finale du duel dans un théâtre.
Le film est aussi une comédie, truffée de rebondissements, et qui n’ennuie à aucun moment, en dépit de sa durée. La réussite est totale.
Pour la curiosité, signalons que le personnage italien Scaramouche a existé. Le dernier comédien à l’avoir incarné se nommait Tiberio Fiorilli, et il est inhumé à Paris, dans le même tombeau que Colbert et Marivaux, à l’intérieur de l’église Saint-Eustache !
De Billy Wilder, en 1951. Titre original : Ace in the hole, ou encore The big carnival. Scénario du réalisateur et de Lesser Samuels, Walter Newman, et Victor Desny. Durée, 1 heure et 51 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti aux États-Unis (à Albuquerque) le 14 juin 1951, en France le 2 avril 1952.
Billy Wilder est réputé pour ses comédies grinçantes, mais il a aussi tourné quelques drames, et c’est le cas ici. Un journaliste sans scrupules, mais fauché et sans travail, tombe par hasard sur un accident survenu près d’Albuquerque, où un ouvrier se retrouve prisonnier d’une grotte à la suite d’un éboulement. Il aurait pu lui porter secours rapidement, mais il préfère organiser un sauvetage très particulier, qui prendra plusieurs jours, durant lesquels il va organiser tout un battage publicitaire destiné à faire de lui, pour le public, un véritable héros. Malheureusement, il a pris son temps, et l’ouvrier meurt avant d’être tiré de là.
C’est Kirk Douglas qui incarne ce salaud, lequel n’hésite pas à piétiner tout le monde afin de se mettre en valeur. Évidemment, l’épilogue le démasque, et il retourne au chômage.
La mise en scène est grandiose, et les autres personnages ne font guère que servir de faire-valoir. Le film, très pessimiste, ne semble pas avoir eu beaucoup de succès. Mais le rythme est tel que cette histoire paraît courte. La photo est excellente.
De Robert Bresson, en 1945. Scénario d’après Denis Diderot, dialogues de Jean Cocteau. Durée, 1 heure et 26 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti en France le 21 septembre 1945.
Hélène, jouée par Maria Casares, veut se venger de son amant Jean, qui ne l’aime plus. Elle feint la réciprocité, et Jean est soulagé, au point de se réjouir qu’ils peuvent à présent se contenter d’être amis, ce qui ne satisfait pas Hélène. Or elle a connu Agnès, une danseuse connue, mais qui, trop pauvre, est tombée dans la débauche. Hélène feint de vouloir la secourir, et la loge dans un appartement qu’elle a loué à cette fin. Puis elle organise une rencontre entre Agnès et Jean, qui tombe amoureux de la jeune danseuse. Cela fait, elle révèle la vérité à Jean.
Cette histoire de Diderot est tirée par les cheveux, et on ne croit guère à cette trame.
Bref, Diderot et Bresson ont fait beaucoup mieux !
De Stanley Donen, en 1958. Titre original, Indiscreet. Scénario de Norman Krasna, d’après sa pièce. Durée, 1 heure et 40 minutes. Couleurs par Technicolor, format 1,85:1. Sorti aux États-Unis le 26 juin 1958, en France le 22 octobre 1958.
Une romance assez pâle, que beaucoup trouvent excellente parce qu’elle est due à Stanley Donen, mais qui m’a ennuyé. Les deux vedettes font ce qu’elles peuvent, mais je soupçonne qu’elles couraient après leur cachet. Le thème : un diplomate mondain, comme ils le sont tous, court les filles, mais, à toutes celles qui seraient tentées de lui mettre le grappin dessus, il raconte qu’il est déjà marié et que sa femme lui refuse le divorce. Bien entendu, il n’est pas marié. Et, toujours bien entendu, il va finir par avouer la vérité, parce qu’il est tombé amoureux de sa dernière conquête.
J’avoue m’être ennuyé devant ce film que je n’avais encore jamais vu... et que je ne reverrai jamais !
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.