Œuvres citées : L’extravagant Mr Deeds – Mr. Deeds Goes to Town – Le trou – Les monstres – I monstri
Personnes citées : Frank Capra – Jacques Becker – Dino Risi – Agenore Incrocci – Furio Scarpelli – Elio Petri – Ettore Scola – Ruggero Maccari – Ugo Tognazzi – Vittorio Gassman – Michèle Mercier
De Frank Capra, en 1936. Scénario de Robert Riskin et Clarence Budington Kelland. Durée, 1 heure et 55 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti aux États-Unis le 12 avril 1936, en France le 18 juin 1936.
Comédie à succès de Frank Capra, baignant dans l’optimisme et la confiance en l’être humain. Ici, un brave jeune homme provincial hérite de vingt millions de dollars, et part s’installer en ville, dans la somptueuse maison que lui a léguée son parent. Mais ses excentricités (il joue du tuba quand il veut réfléchir) attirent tous les charognards de la presse, dont la pire est Babe, une jeune femme qui l’a surnommé Cinderella Man dans un article. Naturellement, sans savoir qui elle est, il va en tomber amoureux, et, comme ce sera réciproque, elle va démissionner de son journal !
L’apothéose de cette aventure est atteinte lors du procès final : les autres héritiers tentent de le faire déclarer fou, car ils ne manquent pas d’arguments, mais Deeds est soutenu par les centaines de pauvres qu’il a secourus, et le juge tranche en sa faveur.
Peut-être un peu trop long pour une comédie, le film est néanmoins agréable à suivre, bien interprété par Gary Cooper, et il a eu beaucoup de succès.
De Jacques Becker, en 1960. Scénario du réalisateur, de Jean Aurel et de José Giovanni, d’après le roman de celui-ci. Durée, 2 heures et 12 minutes. Noir et blanc, format 1,66:1. Sorti en France le 18 mars 1960.
Dernier tournage de Jacques Becker, mort à 53 ans, avant la sortie du film. Sa réalisation est précise et minutieuse, et elle abonde en plans très longs, ceux où l’on voit, de très près, l’un des prisonniers casser le sol de la cellule ou un mur des égoûts. Il faut tout de même préciser que la prison de la Santé a été reconstituée aux studios de Saint-Maurice, en se basant sur les souvenirs de trois évadés authentiques. En outre, il n’y a aucune musique, et le son utilisé a été celui enregistré durant les prises de vue.
On doit néanmoins convenir que certains acteurs ne sont pas très bons, et que le personnage de Gaspard, joué par Marc Michel, est si convenable, qu’on le suspecte dès le début de vouloir dénoncer ses compagnons de cellule. En dépit de cela, le film est très prenant, et on ne s’ennuie pas une seule seconde, malgré sa longueur – qui avait été raccourcie par le producteur lors de sa sortie, mais que la télévision a diffusé dans son intégralité, le film ayant été remis à neuf.
De Dino Risi, en 1963. Scénario du réalisateur et de Agenore Incrocci, Furio Scarpelli, Elio Petri, Ettore Scola et Ruggero Maccari. Durée, 1 heure et 55 minutes. Noir et blanc, format 2,35:1. Sorti en Italie le 26 octobre 1963, en France le 27 mai 1964.
Ce classique est composé d’une vingtaine de sketches très courts (parfois de quelques secondes), et qui fustige la cruauté de la société du moment. C’est à la fois percutant, satirique et très juste. Les deux acteurs principaux, présents dans la plupart des épisodes, sont Ugo Tognazzi et le prodigieux Vittorio Gassman, parfois grimés jusqu’à être méconnaissables. Mais on reconnaît au passage Michèle Mercier, qui fut une vedette populaire en France durant quelques années.
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.