Œuvres citées (en italiques, autres que des films) : Bunny Lake a disparu – Bunny Lake is missing – Milliardaire pour un jour – Pocketful of miracles – My fair lady – Le prince et la danseuse – The prince and the showgirl – The sleeping prince – La comtesse de Hong-Kong – A countess from Hong Kong
Personnes citées : Otto Preminger – John Mortimer – Penelope Mortimer – Marryam Modell – Evelyn Piper – Frank Capra – Laurence Olivier – Terence Rattigan – Marilyn Monroe – Vivien Leigh – Paula Strasberg – Charles Chaplin – Marlon Brando – Louis de Funès – Tippi Hedren – Alfred Hitchcock
D’Otto Preminger, en 1965. Titre original, Bunny Lake is missing. Scénario de John Mortimer et Penelope Mortimer, d’après un roman de Marryam Modell (Evelyn Piper). Durée, 1 heure et 47 minutes. Noir et blanc, format 2;35:1. Sorti aux États-Unis le 3 octobre 1965, en France le 30 décembre 1969.
Venus des États-Unis, Ann Lake et son frère Steven s’installent dans un nouveau quartier de Londres. Dès le premier jour, Ann inscrit sa fille Felicia, dite Bunny, dans un jardin d’enfants, mais, lorsqu’elle vient la reprendre à la fin de la journée, non seulement l’enfant est introuvable, mais on ne trouve aucune trace de son passage, ni même de son inscription !
Tant que le mystère plane, l’histoire est prenante. Mais le mystère est dévoilé une demi-heure avant la fin, et l’intérêt tombe : c’est Steven qui a enlevé l’enfant, car il est amoureux de sa sœur, donc jaloux de l’enfant qui les sépare. Dès lors, la fin traîne en longueur, lorsque Ann veut reprendre sa fille des mains de son frère mais craint en même temps qu’il la brutalise. Cette séquence est si étirée que cela en devient presque ridicule.
Dommage, tout le reste est bon et les acteurs sont excellents.
De Frank Capra, en 1961. Titre original, Pocketful of miracles. Scénario de Hal Kanter et Harry Tugend, d’après une histoire et un précédent scénario de Robert Riskin et Damon Runyon, dialogues de Jimmy Cannon. Durée, 2 heures et 16 minutes. Couleurs (Eastmancolor), format 2;35:1. Sorti aux États-Unis le 25 décembre 1961, en France le... 2 mai 2012.
Pas le meilleur film de Capra, et très long à démarrer ! Glenn Ford joue Dave the Dude, un bootlegger, à la limite du gangstérisme, et superstitieux, puisqu’il pense que sa réussite tient aux pommes qu’il achète chaque jour à une semi-clocharde, Annie, jouée au début par une Bette Davis presque méconnaissable. Mais la fille d’Annie, qui vit en Espagne, doit revenir à New York présenter son aristocratique fiancé à sa mère, qu’elle croit riche et faisant partie, elle aussi, de la jet set. Reste plus à Dave qu’à transformer Annie en grande dame, comme dans My fair lady, puis à organiser une réception avec les personnages les plus huppés de la ville.
La mise en scène est passablement agitée, mais le film ne va pas vite. Le meilleur moment est celui de la transition entre la clocharde et la grande dame. On ne croit pas beaucoup au personnage de Glenn Ford, qui est assez ambigu. C’est sans doute pourquoi le film n’est pas sorti en France dans les salles.
De Laurence Olivier, en 1957. Titre original, The prince and the showgirl. Scénario de Terence Rattigan, d’après sa pièce The sleeping prince. Durée, 1 heure et 55 minutes. Couleurs (Technicolor), format 1,37:1. Sorti aux États-Unis le 13 juin 1957, jamais sorti en France, sinon en DVD le 14 juin 2011.
Le royaume de Karpathie a un roi, Nicolas, encore trop jeune, seize ans, et c’est son père, Charles, peu suspect d’aimer la démocratie, qui assure la régence. Certes, le jeune homme complote avec le Kaiser pour renverser son père et prendre la place qui lui revient, mais le régent a ses espions partout et fait surveiller son fils. Or, au cours d’un voyage à Londres où la famille princière de Karpathie vient assister au couronnement du roi George V, en 1912, le régent tombe amoureux d’une jolie fille venue des États-Unis et qui joue dans une revue. C’est elle qui va dénouer la situation.
Marilyn Monroe était la productrice de ce film, le premier et le seul qu’elle tourna en dehors de son pays. Mais, bien que Laurence Olivier ait déjà mis la pièce en scène au théâtre, avec sa femme Vivien Leigh, il ne s’entendit jamais avec sa vedette (elle s’était pointée avec son professeur de théâtre, Paula Strasberg, envahissante), si bien que les désaccords se succédèrent et que Marilyn s’ingénia à faire enrager son metteur en scène. Le film fut un échec.
Marilyn est très bonne actrice, comme toujours, le scénario était plutôt bon, et Laurence Olivier est un excellent réalisateur, mais rien n’y fit. À tel point que le film ne sortit jamais en France !
De Charles Chaplin, en 1967. Titre original, A countess from Hong Kong. Scénario de Charles Chaplin. Durée, 2 heures. Couleurs (Technicolor), format 1,85:1. Sorti aux États-Unis le 15 mars 1967, date de sortie en France inconnue.
Pourquoi diable Chaplin a-t-il cru devoir ajouter cette comédie banale à sa filmographie, et dans laquelle il ne joue même pas (sauf deux courtes apparitions en stewart) ? Hors un prologue dans un Hong Kong de studio, presque tout se passe dans une cabine d’un paquebot de luxe. Les vedettes paraissent incongrues, car elles ne possèdent pas le style chaplinesque, et Brando est fait pour la comédie légère comme Louis de Funès pour incarner Hamlet.
La plupart des critiques ont fait la moue, et le public ne s’est pas rué vers les salles. Principale curiosité, l’apparition, peu avant la fin, de Tippi Hedren, qui avait débuté chez Hitchcock.
Sites associés : Yves-André Samère a son bloc-notes films racontés
Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.