Les critiques et notules de ce site peuvent sembler longues aux lecteurs pressés. Pour eux, ces aperçus en peu de mots. Ils sont classés par pages, en suivant l’ordre alphabétique. Au sommaire de celle-ci, seulement Just a kiss.
Barême :
Classique
À voir absolument
À voir
À voir à la rigueur
Inutile de se déranger
À fuir
Il y a des jours où l’on frémirait à l’idée de vivre dans un pays, le Royaume-Uni, qui, seul ou presque en Europe, n’a pas su résister à la tentation de ce communautarisme calqué sur celui des États-Unis, modèle de société produisant les effets bien connus : repli sur soi, maintien de coutumes absurdes, racisme ordinaire et non assumé, persécution des faibles et en premier lieu des femmes, et, bien entendu, omniprésence de la religion – ce que dénonce Just a kiss.
C’est pourtant un film mineur. D’abord, son dénouement optimiste est peu crédible : Casim, le jeune homme d’origine pakistanaise, faible de caractère, finit par envoyer promener son encombrante, inconsciente et tyrannique famille, pour vivre enfin avec la femme qu’il aime, et dont tout le sépare, prétendent les siens, puisqu’elle est non musulmane ; mieux, sa jeune sœur Shabana rue aussi dans les brancards ! On peut faire semblant d’y croire, et se demander combien de temps s’écoulera, avant que le clan remette la main sur les deux rebelles.
Ensuite, le film renvoie dos à dos les deux religions antagonistes, par le biais d’un prêtre catholique très caricatural.
Mais le sujet est important et traité avec un certain courage ; il reste politiquement incorrect, en Grande-Bretagne comme ailleurs, de montrer des musulmans obtus et bornés, traitant les autres comme ils se plaignent d’être eux-mêmes traités.