Les critiques et notules de ce site peuvent sembler longues aux lecteurs pressés. Pour eux, ces aperçus en peu de mots. Ils sont classés par pages, en suivant l’ordre alphabétique. Au sommaire de cette page, 102 Dalmatiens, 18 ans après, 21 grammes et 9 songs.
Barême :
Classique
À voir absolument
À voir
À voir à la rigueur
Inutile de se déranger
À fuir
SVP, davantage de restaurants asiatiques !
Film conçu pour exploiter le succès de Trois hommes et un couffin. Coline Serreau, intoxiquée du féminisme balourd, s’obstine à écrire elle-même ses scénarios, et les rate.
L’histoire néglige les trois « pères », omniprésents dans la pub, Dussolier, Giraud et Boujenah, et l’histoire se résume à une seule question : Marie, l’ex-bébé du couffin, aimera-t-elle ou non le fils du dernier compagnon de sa mère, un jeune Yankee prénommé Arthur, amoureux transi doublé d’un avorton binoclard, boutonneux et maladroit, apparemment (en fait, il est bien mieux que cela) ? D’avance, vous avez deviné que oui !
Le film ne vaut que pour ce personnage, interprété par le prodigieux James Thiérrée. Et aussi pour Line Renaud, toujours chaleureuse.
Paul, mourant, est sauvé par la greffe d’un cœur. Le donneur involontaire est mort dans un accident de la route, provoqué par un voyou, Jack Jordan, drogué, obsédé par Jésus. Paul, qui se croit rétabli, cherche à connaître la famille du donneur, retrouve la veuve, Christina, en tombe amoureux, et délaisse Mary, sa propre femme. Lorsqu’elle apprend tout, la veuve exige qu’il tue Jack, le chauffard. Paul le retrouve, mais renonce au moment de l’abattre : il n’a plus le courage de s’engager, car il vient d’apprendre que la greffe a échoué, qu’il va donc mourir. Mais les deux hommes s’affrontent à nouveau en présence de Christina, tous deux sont blessés, et l’histoire s’achève sur quatre vies brisées.
Thèmes : vérité, mensonge, désirs insatisfaits, vies ratées, peur, mort. Un film ambitieux, pessimiste et sans démagogie visant le spectateur.
Seule réserve, le film raconte l’histoire dans le désordre, pour ne dévoiler les détails du récit qu’au moment où ils revêtent leur caractère le plus dramatique – et ce parti pris n’améliore pas la compréhension du récit.
Et puis, le personnage de Charlotte Gainsbourg est superflu. Avec vingt minutes de moins, ce serait parfait.
Paradoxe, le scénario est inexistant : un homme et une femme se rencontrent à Londres, où elle n’est que de passage, et, entre deux concerts, ils font l’amour chez lui. La photographie et la musique ne sont pas non plus incitatives. Peu importe, ce qui compte ici, c’est le concept : mêler à une histoire banale des scènes d’actes sexuels non simulés. Ce n’est pas nouveau, mais la manière de filmer n’a rien à voir avec la pornographie, laquelle multiplie les gros plans d’organes sexuels, en s’y attardant. Rien de tel ici.