Kinopoivre, les films critiqués par Jean-Pierre Marquet

Premier semestre 2006

Deux films à voir, qui ne font pas dans le patriotisme balourd, Lord of war, d’Andrew Niccol, et V pour Vendetta, des frères Wachowski.

Lord of war

Réalisateur : Andrew Niccol

Scénario : Andrew Niccol

Interprètes : Nicolas Cage (Yuri Orlov), Jared Leto (son frère Vitaly), Shake Tukhmanyan (sa mère Irina), Jean-Pierre Nshanian (son père Anatoly), Bridget Moynahan (Ava Fontaine, sa femme), Jack Niccol (Nicolai, son fils, jeune), Nalu Tripician (Nicolai, son fils, plus âgé), Ian Holm (Simeon Weisz), Ethan Hawke (Jack Valentine, chef des agents d’Interpol), Danie Struwig (Ryan, agent d’Interpol), Kutcha (Maxwell, agent d’Interpol), Jonathan Ave (James, agent d’Interpol), Hlomla Dandala (pilote d’Interpol), Steve J. Termath (Chris Durant, agent du FBI), Patrick Walton Jr (agent du FBI, et major ukrainien), Jared Burke, Eric Uys, David Shumbris, Stewart Morgan (les quatre gangsters ukrainiens), Jasper Lenz (Gregor), Kobus Marx (Boris), Stephan De Abreu (Liev), Jeremy Crutchley (vendeur à l’exposition d’armement), Tanya Finch (Ingrid), Lize Jooste (Natasha), Yaseen Abdullah (client libanais), Prosper Hakiziman (« combattant de la liberté » somalien), Chi Zhang Yi (officier de Bornéo), Sajad Khan (chef des moujahiddins), John Sferopoulos (capitaine du cargo), Gamiet Peterson (l’homme qui repeint le nom du cargo), Tony Caprari (Raoul), Annelene Terblanche (Angel), Stanislav Majer (garde ukrainien), Yevgeni Lazarev (l’oncle Dimitri), Zdenek Pechácek (major ukrainien), Weston Cage (Vladimir), Larissa Bond (Alena), Eamonn Walker (André Baptiste, le père, dictateur du Liberia), Sammi Rotibi (André Baptiste, le fils), Gugulethu « Gugu » Zulu (le chauffeur d’André), Debbie Jones (Mariama, une majorette), Mirriam Ngomani (Asura, une majorette), Tayo Oyekoya (lieutenant libérien), Dexter Nwanya (portier de l’Hôtel Africa), Yule Masiteng (chef des portiers de l’hôtel), Liya Kebede (Faith), Jasmine Burgess (Gloria), Siyamthanda Ndlangalavu (le garçon lieutenant), Tanit Phoenix (Candy), Konstantin Egorov (Aleksei), Vadim Dobrin (Leonid), Tony Kgoroge (Mbizi), Young Bakubas (l’orchestre de l’Hôtel Africa), Jerry Mofokeng (Ernest), Mzwanele Jafta (le général « No Living Thing »), Carlin April (Jewel), Masisi Ndlumbini (Sadio), Bupe Chanda (Saran), Sonni Chidiebere, Sydney Hall (miliciens de Monrovia), Akin Omotoso (général Solomon), Steve Ruge (agent Callahan), Ali Mk, Mohamed Omar (garde-frontière soudanais)

Durée : 2 heures et 2 mn

Sortie à Paris : mercredi 4 janvier 2006

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Né en Nouvelle-Zélande, producteur et scénariste (pour The Truman show et Le terminal), Andrew Niccol a déjà réalisé Gattaca et S1m0ne, des films d’anticipation qui avaient quelque chose à dire. C’est encore le cas pour Lord of war, qui cette fois reste ancré dans l’époque actuelle, ô combien !, et vise les marchands d’armes, ou plus exactement les trafiquants, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas l’estampille gouvernementale. Le film ne manque pas de donner son avis sur cette nuance, mais le sujet des ventes d’armes par les gouvernements, pour le voir traiter au cinéma, nous attendrons encore un peu, il n’y a sans doute pas urgence...

Pourquoi une critique sur Lord of war et le trafic des armes, pas sur le commerce des médicaments et The constant gardener, sorti une semaine plus tôt ? Parce qu’il y a tout de même une différence ! Certes, les grands labos pharmaceutiques font d’énormes profits, et pas toujours en respectant la déontologie qui devrait être la leur ; mais ils fabriquent des produits le plus souvent indispensables, et au moins une partie de ces profits est consacrée à la recherche. Vérité politiquement incorrecte : supprimez la vente des médicaments connus, remplacez-les par des génériques moins chers, et vous couperez la principale source de financement permettant la mise au point de molécules nouvelles, parcours délicat, souvent aléatoire, qui exige rarement moins de dix ans et des milliards d’euros. À l’opposé, on voit difficilement quel bien peut sortir de la fabrication et de la vente des armes, sinon l’enrichissement des fabriquants et des multiples intermédiaires, encaisseurs de pots-de-vin. Ah oui, on oubliait la lutte contre le chômage, c’est vrai, pardon de faire de la peine aux syndicats...

Tout ce qui précède, pour dire que la cible de ces deux histoires, Lord of war et The constant gardener, n’est pas interchangeable, et qu’on peut préférer la seconde. Simpliste ? Chacun est libre de son opinion. Passons au film.

L’un de ses aspects remarquables consiste en ce que le personnage central, Yuri Orlov, joué par Nicolas Cage, est une parfaite ordure, mais que le récit parvient presque à le rendre sympathique. Rares sont les films qui se risquent à tenter cette gageure. Et les procédés pour tenter d’humaniser ce protagoniste, centrés sur l’amour qu’il porte à son jeune frère puis à sa femme, sont ultra-classiques : toujours la fameuse nécessité d’identifier, chaque fois que cela se peut, le spectateur au « héros » – si l’on peut dire dans le cas présent. Pourtant, sa façon de se présenter à nous dès le début devrait produire l’effet contraire ! En effet, après un générique percutant, c’est le cas de le dire, qui montre en images numériques tout le parcours d’une balle de fusil, fabrication, transport, livraison finale... et utilisation (elle finit dans la tête d’un jeune garçon en Afrique), Yuri s’adresse directement à la caméra pour tenir un bref discours qu’on peut résumer ainsi : sur terre, un individu sur douze possède une arme, tout le problème est... d’armer les onze autres. Sympathique, on l’a dit plus haut.

En tout cas, hasard ou propos délibéré, cet employé d’un modeste restaurant familial qui se reconvertit dans le trafic de mort est un immigré, venu d’Ukraine avec toute sa famille. Comme quoi, aux États-Unis, un immigré peut réussir dans la vie... Bref, Yuri, que ses concurrents ont pris au début pour un simple amateur voué à l’échec, devient assez rapidement un aigle dans sa partie, et il aura la peau de Simeon Weisz, le plus puissant trafiquant de la planète, qui l’avait méprisé à ses débuts. Là encore, revanche du petit sur les gros, la fable est de plus en plus morale.

Sans surprise, le film décrit une succession de coups fourrés, et fait d’autant plus penser au film de Spielberg, Arrête-moi si tu peux, que Yuri, tout comme Frank Abagnale, est sans cesse poursuivi aux quatre coins de la planète par un policier, Jack Valentine, qui a juré de le faire tomber. Ici, c’est Ethan Hawke, solide et crédible. Les scènes d’anthologie se succèdent, mêlant l’horreur (le dictateur africain André Baptiste, qui essaie un pistolet en abattant froidement l’un de ses gardes) à l’humour froid, tel que cette séquence, parmi d’autres, l’utilise : dans un avion-cargo bourré d’armes, Yuri survole l’Afrique, et Jack, qui le poursuit à bord d’un avion de guerre, lui enjoint d’atterrir sur l’aéroport le plus proche. Mais Yuri fait poser son appareil sur une route défoncée, et, sitôt à terre, joue les camelots en plein désert, ameutant les populations pour qu’elles viennent se servir gratis. En dix minutes, la cargaison est envolée, plus de pièces à conviction ! Commentaire : le déchargement aurait pris une journée entière à Londres. Hommage à la trop peu connue efficacité africaine...

Bienvenue également, cette notation : les Occidentaux reprochent couramment aux Africains leurs élections truquées... mais c’est bien aux États-Unis que George Bush s’est faire élire, en 2000, via un truquage électoral mis en œuvre par son propre frère, le gouverneur de Floride. Par conséquent, balayons devant notre porte.

Je faisais plus haut la distinction entre marchands d’armes et trafiquants d’armes. C’est qu’en fait, ces derniers, tout odieux qu’ils sont, font pâle figure comparés aux gouvernements, et plus précisément, ceux des cinq membres du Conseil de Sécurité aux Nations-Unies : les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine, et bien entendu la France. Le film, dans sa conclusion, et c’est sans doute à cela qu’il voulait en venir (mais c’est un peu tardif, reconnaissons-le), ne manque pas d’épingler ces maîtres de l’hypocrisie, qui, sans risques, vendent – et donc tuent, quoique indirectement – bien davantage que les trafiquants, ce qui prouve bien que nos gouvernants, c’est rassurant, ne sont pas des gagne-petit. On connaît du reste leur inattaquable justification : dans un viol collectif, si je ne participe pas, le voisin le fera ; alors, autant y aller moi aussi ! Souvenez-vous de Mitterrand, fraîchement élu à la présidence en 1981, et qui avait fait voiler les avions de guerre lors de sa visite à un salon de l’aviation, à Satory. Comme on dit, loin des yeux... Cette exquise pudeur ne l’a pas empêché de laisser son gouvernement poursuivre les ventes d’armes, détail que ses thuriféraires ont omis de mentionner, ces jours-ci, dans les multiples émissions, articles et livres qu’ils lui ont consacré à l’occasion du dixième anniversaire de sa mort. Simple oubli, sans doute.

*

Dans son édition du dimanche 8 janvier 2006, donc après la rédaction de cette critique, Le masque et la plume, sur France Inter, a rendu compte de ce film. Michel Ciment, le meilleur critique de France, a confirmé ce que j’avais écrit : que le personnage du trafiquant d’armes a été rendu plutôt sympathique. Il y voit un inconvénient quand j’y vois un avantage ; en l’occurrence, montrer par comparaison que les gouvernements sont encore plus coupables que les francs-tireurs du trafic.

En revanche, je ne suis pas d’accord avec son collègue Éric Neuhoff, rédacteur à « Madame Figaro », qui vient régulièrement débiter des calembours dans Le fou du roi sur la même antenne, et qui a estimé que la peinture des dictateurs africains, dans ce film, était une caricature qu’on ne voit même pas dans « Minute » : « Tous des espèces de rois nègres, bourrés de fric, qui tuent tout le monde, qui sont complètement débiles ». Ce journaliste, soit dit sans vouloir l’offenser, est mal renseigné, ou alors, il n’a pas de mémoire. On devrait lui rappeler qui étaient, ou sont encore, et les crimes qu’ont commis Hassan II, Idi Amin Dada, Idriss Déby, Joseph Désiré Mobutu, Sekou Touré, Francisco Macias, Hissène Habré, Étienne Eyadéma et quelques dizaines de leurs collègues. Quelques-uns n’étaient pas débiles, mais assassins et bourrés de fric, oui, tous.

En bref : à voir.Haut de la page

V pour Vendetta

Titre original : V for Vendetta

Réalisateur : James McTeigue

Scénario : Andy Wachowski et Larry Wachowski, d’après une bande dessinée d’Alan Moore

Interprètes : Natalie Portman (Evey), Hugo Weaving (V), John Hurt (Adam Sutler), Stephen Rea (Finch), Stephen Fry (Deitrich), Tim Pigott-Smith (Creedy), Rupert Graves (Dominic), Roger Allam (Lewis Prothero), Ben Miles (Dascomb), Sinéad Cusack (Delia Surridge), Natasha Wightman (Valerie), John Standing (Lilliman), Eddie Marsan (Etheridge), Clive Ashborn (Guy Fawkes), Emma Field-Rayner (l’amante de Guy Fawkes), Ian Burfield (milicien en manteau de tweed), Mark Phoenix (Willy, milicien), Alister Mazzotti (milicien chauve), Billie Cook (petite fille à lunettes), Patricia Gannon (sa mère), Mark Longhurst (son père), Guy Henry (Heyer), Cosima Shaw (Patricia), Megan Gay), Roderic Culver, Adrian Finighan (présentateurs du journal télévisé), Tara Hacking (Vicky), Andy Rashleigh (Fred), Richard Campbell (homme de la sécurité), Simon Holmes (barman), Charles Cork (pilier de bistrot), John Ringham, Oliver Bradshaw (vieillards), Jack Schouten (garçon de la classe moyenne), Caoimhe Murdock (sa sœur), Juliet Howland (leur mère), Brin Rosser (un cadre de la télévision), Raife Patrick Burchell (technicien du studio), Joseph Rye (Jones), Malcolm Sinclair (major Wilson), Radley Steve Ford (sœur d’Evey), Madeleine Rakic-Platt (Evey jeune), Selina Giles (mère d’Evey), Carsten Hayes (père d’Evey), Derek Hutchinson (un bureaucrate), Martin Savage (Denis), Grant Burgin, Gregory Donaldson (opérateurs), Imogen Poots (Valerie jeune), Jason Griffiths (professeur de biologie), Laura Greenwood (Sarah), Kyra Meyer (Christina), Paul Antony-Barber (frère de Valerie), Anna Farnworth (mère de Valerie), Mary Stockley (Ruth), Simon Newby (présentateur des nouvelles de la station de métro), David Merheb (jeune homme), Daniel Donaldson (jeune détenu noir), Dulcie Smart (présentatrice des nouvelles de la Guerre Civile), Ben Posener (présentateur des nouvelles des coupures d’eau), Ian T. Dickinson (présentateur des nouvelles de la grippe aviaire), Sophia New (présentatrice des nouvelles de la quarantaine), Julie Brown (présentatrice des nouvelles de Three Waters), Gerard Gilroy, Eamon Geoghegan (vigiles), Martin McGlade (milicien de la gare Victoria), Richard Laing (lieutenant du Parlement), Michael Simkins (général du Parlement), William Tapley (homme de la radio)

Musique : Dario Marinelli (et Arthur Hamilton et Tchaïkovsky)

Durée : 2 heures et 12 mn

Sortie à Paris : mercredi 19 avril 2006

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Moins d’un Français sur mille sait qui était Guy Fawkes et connaît la date du 5 novembre 1605. Mais tous les Britanniques connaissent l’homme qui voulut faire sauter le Parlement, et sa fameuse Conspiration des Poudres. Ce film arrive pour le quatre-centième anniversaire de cet événement... qui n’en fut pas un, puisque Fawkes se fit prendre avant, ainsi que ses complices ; en prime, il nous offre le spectacle de l’explosion, inaboutie quatre siècles plus tôt – feu d’artifice en supplément –, mise en musique par Tchaïkovsky, s’il vous plaît (son Ouverture 1812 se prête fort bien à ce spectacle, et tant pis pour nous autres Français si La Marseillaise s’y mêle à l’hymne russe en fond sonore des canons que le compositeur avait inclus dans l’orchestre !).

Blague à part, si le cinéma lorgne de plus en plus du côté de la bande dessinée (et des jeux vidéo, générateurs de bides sanglants), il lui arrive de bien choisir, et c’est le cas ici. Pour une excellente raison : l’histoire, ou plutôt la fable, tient debout et ne manque pas de liens avec l’actualité. De plus, elle est compréhensible. Comme quoi, on n’a besoin, ni d’obscurcir les choses à plaisir (Syriana), ni de tricher avec les faits (Le cauchemar de Darwin). Le plus curieux est qu’une autre bande dessinée du même auteur, Alan Moore, avait donné lieu à un autre film, catastrophique celui-là, From hell, pseudo-élucidation du mystère de Jack l’Éventreur ; en outre, le scénario de V pour Vendetta est dû aux frères Wachowski, réalisateurs de la très ratée série des Matrix. Il faut croire que la rédemption est possible... Cela dit, Moore a renié les deux films que je viens de citer.

Le film est germano-britannique, tourné dans les studios allemands, et joué par une majorité d’acteurs britanniques, dont Rupert Graves, qu’on retrouve avec plaisir, plus de vingt ans après Chambre avec vue et Maurice. Dans l’Angleterre des prochaines années, après 2017 puisque cette date est mentionnée comme appartenant au passé, une dictature fasciste s’est imposée. Adam Sutler (admirez le patronyme), un homme politique sans scrupules – pardon pour le pléonasme –, afin de s’installer au pouvoir, a utilisé les moyens classiques, que nous avons failli expérimenter en 2002 chez nous, et qu’aux États-Unis le cher Bush exploite encore tout en bénissant secrètement Ben Laden. Moyens tous basés sur la peur : après avoir répandu un virus dans les écoles et le métro (souvenez-vous du sarin dans le métro de Tokyo), Sutler se présente en sauveur du pays, avec d’autant plus de facilité qu’il a auparavant pris la précaution de faire fabriquer le remède par un labo pharmaceutique complice – c’est le côté fable. Nommé Haut Chancelier, un poste créé pour lui, il met aussitôt la main sur les médias, crée sa propre milice, et, tel Big Brother, envahit les petits et grands écrans à seule fin de dénoncer quotidiennement... à peu près les mêmes cibles que Bush ou Berlusconi jusqu’à ce jour, ou que Le Pen s’il vivait encore ! Tous ses adversaires sont férocement réprimés, jusqu’au producteur d’une émission de télé qui a osé se payer sa tête sur la musique chère à Benny Hill (Yaketa Sax, pour les amateurs), et qui se fait proprement massacrer.

Mais, comme toujours en cas d’occupation ou de dictature, une opposition se manifeste, en la personne d’un certain V, une sorte de Zorro qui, tout en conservant le masque, l’épée et la cape de soie noire, aurait troqué le « Z » contre le « V », probablement parce que cette lettre est aussi le « 5 » en chiffre romain, or V est un admirateur de Guy Fawkes, qui avait prévu son attentat pour le 5 du mois. V rêve donc lui aussi de faire sauter le Parlement, afin de réveiller les esprits. Et la question est ainsi posée sans insister plus que cela : le terrorisme est-il légitime ? Tous les moyens sont-ils bons ? Malheureusement, le film répond oui à cette question, parce que V s’avère un héros totalement bon, et qu’on fait ainsi l’impasse sur certaines bonnes causes qui se sont égarées via des moyens inacceptables. Là, le scénario reste prisonnier de son origine, la bande dessinée !

V, dont il faut plaindre l’interprète puisqu’il ne montre jamais son visage, s’assure la complicité d’une fille, Evey, qu’il a sauvée d’une agression par les miliciens, et mènera son projet à bien, non sans y laisser la vie – mais le dictateur aussi, donc l’espoir de la démocratie peut renaître et la morale est sauve. Je conseille la vision du film aux éléphants embourgeoisés du P.S. français.

Le film est assez adroit pour ne pas s’égarer dans un futurisme décoratif, celui-là même qui a perdu Spielberg : tout semble se passer de nos jours, manière de souligner que la situation est très actuelle. C’est Natalie Portman, dans le rôle d’Evey, qui tient la vedette, mais la vérité oblige à dire que son personnage est mineur, et que le spectateur se fiche un peu de tout ce qui lui est arrivé auparavant, révélé par de nombreux retours en arrière qui allongent inutilement la durée du film.

En bref : à voir.Haut de la page

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Dernière mise à jour de cette page le mardi 8 septembre 2020.