Kinopoivre, les films critiqués par Jean-Pierre Marquet - Les classiques - Le guépard

Le guépard

Le guépard

Titre original : Il gattopardo

Réalisateur : Luchino Visconti

Scénario : Suso Cecchi D’Amico, Pasquale Festa Campanile, Enrico Medioli, Massino Franciosa et Luchino Visconti, d’après le roman de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa

Dialogues français : René Barjavel

Interprètes : Burt Lancaster (le prince Fabrizio Salina), Alain Delon (Tancredi Falconeri), Claudia Cardinale (Angelica, et sa mère Bertiana), Paolo Stoppa (don Calogero Sedara, maire de Donnafugata), Serge Reggiani (don Francesco Ciccio Tumeo), Rina Morelli (Maria Stella, l’épouse du prince), Romolo Valli (le père Pirrone), Ivo Garrani (le général Pallavicino), Leslie French (Chevalley), Mario Girotti [Terence Hill] (le comte Cavriaghi), Lucilla Morlacchi (Concetta), Pierre Clementi (Francesco Paolo), Carlo Valenzano (Paolo), Giuliano Gemma (le général), Ida Galli (Carolina), Ottavia Piccolo (Caterina), Anna Maria Bottini (mademoiselle Dombreuil, la gouvernante française des enfants)

Musique : Vincenzo Bellini (opéra La somnabula), Giuseppe Verdi (opéra La Traviata - non mentionné au générique), Nino Rota, et une valse inédite de Verdi

Durée : 3 heures 25 minutes à l’origine dans la version italienne, 3 heures 15 minutes au Festival de Cannes

Sortie en France : 14 juin 1963 en version italienne à Paris, 29 octobre 1963 en version française à Lyon, 18 décembre 1963 en version française à Paris

Doublage en français : Jean Martinelli (le prince Fabrizio Salina), Fred Pasquali (don Calogero Sedara), Robert Marcy (le père Pirrone), Jacqueline Ferrière (la princesse Salina), Henri Crémieux (Chevalley)

Doublage en italien : Corrado Gaipa (le prince Fabrizio Salina), Isa Bellini (mademoiselle Dombreuil), Lando Buzzanca (don Francesco Ciccio Tumeo), Pino Colizzi (Francesco Paolo), Solveyg D’Assunta (Angelica), Franco Fabrizi (le comte Cavriaghi)

 

 

À l’origine, deux hommes, deux aristocrates, deux artistes : d’abord, Giuseppe Tomasi, duc de Palma, prince de Lampedusa (1896-1957), homme de grande culture, officier de carrière sicilien qui démissionna de l’armée en 1925, au moment où le fascisme pointa son vilain nez en Italie, écrivain sur le tard – à 59 ans –, auteur d’un roman unique, Il gattopardo. Après avoir été refusé chez Einaudi et chez Mondadori, les éditeurs étant toujours aussi avisés, ce roman va triompher en Italie dès sa publication chez Feltrinelli en novembre 1958, donc après la mort de l’auteur. Ensuite, un réalisateur de cinéma, le plus illustre d’Italie, Luchino Visconti (1906-1976), qui adapte le roman, laissant de côté la fin, avec juste raison, et réalise en 1963 un film inoubliable et portant le même titre. Lampedusa était un esthète, et surtout un sceptique, et son héritage mental lui venait du siècle des Lumières ; il fut ainsi un observateur sarcastique de l’Histoire et de la comédie du pouvoir. Mais on doit à la vérité de dire que son roman, qui frôle parfois la farce, est moins réussi que le film, ce qui est rarissime. Mais enfin, c’était peut-être dû à la première traduction française, or le roman a connu une seconde traduction en 2006, que l’on dit bien meilleure...

Le guépard traite, sur le plan politique, de l’unité italienne, sujet que déjà Visconti avait abordé dans Senso, et conserve la vision pessimiste de ce précédent film. L’histoire de Senso se situait plus tôt, et les personnages étaient bien peu attrayants, or on verra que ceux du Guépard, le prince excepté, ne sont pas forcément plus reluisants, mais sauvegardent au moins les apparences.

Résumons : en 1860, l’Italie vient de se libérer de la domination de l’Autriche, qui a dû céder la Lombardie au royaume de Piémont-Sardaigne, et des soulèvements locaux ont entraîné le rattachement de certains duchés – Parme, Modène, la Toscane, la Romagne – à ce royaume, alors que Naples et la Sicile restent aux mains des Bourbons. Mais il existe aussi des républicains, c’est Garibaldi qui est à leur tête, et il s’empare de la Sicile. L’armée piémontaise l’arrête pour l’empêcher de proclamer la République, les anciens partisans des Bourbons se rallient au roi du Piémont, Victor Emmanuel, et, en mars 1861, celui-ci devient roi d’Italie via un plébiscite. Le roman de Lampedusa raconte cet instant précis de l’histoire italienne. L’unité sera parachevée lorsque Venise, en 1866, puis Rome, en 1870, auront rejoint le royaume.

Autre thème du film, le vieillissement, des hommes comme des nations, et la nécessité pour celles-ci d’y remédier pour elles-mêmes, alors les premiers ne le peuvent pas pour leur propre compte. Le personnage central qui défend ce point de vue est le prince Salina, un aristocrate sicilien, dont on peut penser qu’il est, non seulement le portrait de l’auteur du roman, mais aussi le porte-parole du metteur en scène.

Lui-même issu d’une des familles les plus illustres d’Italie, ce qui ne l’empêchait pas d’être membre du Bureau Politique du Parti Communiste italien, Luchino Visconti a hérité le sens de la beauté, de l’élégance, du raffinement, mais ses films ne donnent jamais dans l’esthétisme gratuit. Celui-ci, en tout cas, offre une vision politique, sous des dehors de fresque historique, et concilie ainsi les deux faces apparemment contradictoires du réalisateur.

Le titre du film, devenu sybillin depuis que le carton d’explication qui ouvrait le film lors de sa sortie a disparu, fait référence à cet animal qui figurait dans les armoiries de la famille princière sicilienne Salina, et que l’on voit au passage dans celles du village de Donnafugata. Le prince, excellemment joué par Burt Lancaster, et que Visconti n’avait d’ailleurs pas prévu dans le rôle puisqu’il aurait préféré Laurence Olivier, est un aristocrate à la fois progressiste, autoritaire, désabusé, sceptique et lucide, un scientifique et un patriarche vieillissant qui n’attend plus que la mort. Non pas que son âge réel soit si avancé – il a entre quarante-cinq et cinquante ans –, mais il n’a plus aucune illusion, ni sur la politique, ni sur l’Église, ni sur l’amour (« Un an de flammes, trente ans de cendres »), ni sur ses compatriotes. Riche, mais père de sept enfants (dans le roman, il en a huit, mais le deuxième garçon, Giovanni, son préféré et qui s’était volontairement exilé à Londres parce qu’il ne supportait plus son existence en famille, a été supprimé du scénario), héritiers qui seront forcément moins pourvus après le partage, et qu’il doit donc doter, il a aussi un neveu, Tancrède (Alain Delon, dont c’est le meilleur rôle), aristocrate jusqu’au bout des ongles, brillant, mais arriviste et sans scrupules, comme on l’apprendra dans la dernière séquence : il change de camp, passant de celui des Bourbons à celui du nouveau roi. Bref, un mauvais garçon, auquel, bien que l’oncle ne soit pas dupe (il le trouve « un peu ignoble »), va pourtant l’essentiel de son affection. C’est pourquoi, non seulement il ne prendra pas au sérieux l’amour que sa propre fille Concetta porte à son brillant cousin, qui ne saurait aimer une fille aussi effacée, mais il ne mettra aucun obstacle à une mésalliance en favorisant le mariage de Tancrède avec la belle Angelica (Claudia Cardinale), la fille unique d’un richissime propriétaire terrien, don Calogero Sedara, un roturier, un profiteur pour lequel il a ce dédain total que lui inspire les « nouveaux Italiens » – sentiment qu’il dissimule afin de ne pas peiner la jeune fille, fort amoureuse de son Tancrède. En somme, un vieil homme lucide, incapable de se leurrer, favorise les entreprises d’un jeune homme cynique. Il refusera néanmoins, contrairement à son neveu, candidat aux élections et redevenu opportunément royaliste après avoir combattu dans l’armée républicaine, de jouer un rôle politique dans le nouveau royaume, né en 1861 après le Plébiscite d’octobre 1860, ici dénoncé comme honteusement truqué, royaume où le Pouvoir piémontais s’affaire à remettre de l’ordre, suite à l’épisode garibaldien de l’année précédente : Salina se sent trop vieux pour cela (scène symbolique devant le tableau de Greuze), et ses compatriotes ne s’amélioreront jamais, ils s’estiment trop parfaits ! Pourtant, la Sicile est au plus bas, toujours dirigée par des pouvoirs venus d’ailleurs, et qui balance entre la beauté somptueuse et la pourriture – point de vue résumé en un plan célèbre lors de la réception finale, celui qui passe, sans aucune coupure, du réduit où l’on entrepose les vases de nuits (pleins) à la salle de bal où triomphe le luxe aristocratique d’une demeure princière.

 

 

Le guépard, somptueux et qui ne craint pas de prendre son temps, balance entre la nostalgie des temps révolus et le faible espoir d’un avenir auquel il faut néanmoins croire, même s’il s’annonce mal, car il n’existe pas d’alternative. En fait, tout peut être résumé par la fameuse phrase-clé que l’on cite souvent depuis la sortie du film : il faut tout changer afin que tout reste comme avant, profession de foi énoncée par Tancrède au début du film, et que le prince reprendra ensuite à son compte lors d’une conversation avec Chevalley, l’envoyé du nouveau Pouvoir, qui envisageait de faire de lui un sénateur – proposition qu’évidemment il repousse. En d’autres termes, les réformes valent mieux que la révolution. De la part d’un communiste comme Visconti, en 1963, c’était déjà une prise de position audacieuse ! Il est vrai que l’Italie n’a jamais été l’Union soviétique...

L’histoire, très noire sous une apparence de luxe et de raffinement, prend fin, au contraire du roman qui continue le récit bien au-delà – le producteur avait envisagé une suite au film, mais elle ne s’est pas faite –, avec l’épisode des quatre soldats de l’armée du nouveau roi, qui avaient déserté afin de rejoindre Garibaldi, républicain vaincu : on les fusille, au petit matin, un peu pour l’exemple, comme chez nous durant la Grande Guerre. Déjà, Senso s’achevait sur la fusillade d’un traître. Et c’est le triste tenant du réel Pouvoir, l’arriviste et richissime Sedara, qui a le dernier mot : « Enfin nous sommes tranquilles !... ». Tranquilles ? Lampedusa, lui, voyait dans le Pouvoir piémontais la graine du fascisme à venir, mouvement amorcé dès 1919, moins de soixante ans plus tard par conséquent.

L’interprétation atteint la perfection. Jamais Delon n’a été meilleur, et reconnaît du reste, avec une modestie rare chez lui, qu’il n’existerait pas sans Visconti. Burt Lancaster est incomparable dans un rôle à l’opposé de ses origines (il a débuté comme trapéziste dans un cirque). Claudia Cardinale est plantureuse et resplendissante, Reggiani teigneux à souhait, Romolli Valli cauteleux comme un authentique jésuite, Paolo Stoppa ruisselant de vantardise et d’obséquiosité, Pierre Clementi, le plus beau garçon de la distribution, a l’air d’un ange, et Mario Girotti, qui ne s’appelait pas encore Terence Hill, très digne et désabusé en soupirant dédaigné. Le goût de Visconti pour les palais, les costumes raffinés, les festins et les beaux garçons (même le soldat mort du début est un bel éphèbe !) ne s’est jamais mieux exprimé qu’ici, et l’image rend hommage à tout cela, surtout au cours des scènes d’intérieur, réalisées dans d’authentiques demeures seigneuriales, et non en studio.

Mais à propos de beaux garçons, voici une histoire peu connue, voire pas du tout, et que vous ne lirez pas ailleurs qu’ici : au début des années soixante, il existait un garçon encore plus beau qu’Alain Delon, c’était un Allemand, Horst Buchholz, qui avait une quinzaine de films à son actif et devait tourner dans le remake de Marius, en 1961 (personnnage décidément voué aux interprètes du nord, puisque Pierre Fresnay, le précédent, était alsacien !). Et Buchholz fut effectivement pressenti pour jouer dans Le guépard. Mais il refusa, et fit savoir à Visconti qu’il « pouvait aller se faire foutre » ! La raison ? Lorsque Visconti voulut réaliser Rocco et ses frères, trois ans plus tôt, Horst reçut un message le priant d’envoyer au réalisateur une photo de lui en slip de bain. Il le prit très mal. Or le message émanait, non de Visconti, mais d’un assistant du maître, qui avait voulu faire plaisir à son patron. À quoi tiennent les choses...

*

Mais plutôt que de faire l’exégèse d’une œuvre en définitive trop connue pour que j’aie l’illusion de vous en révéler quoi que ce soit de neuf, je préfère m’attarder sur un aspect peu souvent abordé : les différentes versions des films italiens. Bien entendu, je suis, comme tous les cinéphiles, un chaud partisan des versions originales ; je n’en serai donc que plus à l’aise pour écrire que Le guépard fait exception, et que mieux vaudrait voir la version doublée en français... si elle était complète ! Tout d’abord, la post-production ne s’est pas contentée de faire traduire le texte du film déjà tourné, elle a engagé un écrivain connu, René Barjavel, pour en faire l’adaptation. En général, cette étape est bâclée par des tâcherons, comme j’ai eu l’honneur de le dire ailleurs, et l’enregistrement se fait en une journée ; ici, le doublage français a duré quatre mois, écriture comprise, ce qui est tout à fait inhabituel. Les comédiens d’expression française ont évidemment gardé leur propre voix : Claudia Cardinale, Alain Delon, Pierre Clementi, Serge Reggiani. Il faut savoir qu’en Italie à cette époque, la coutume était bien différente, il n’y avait jamais de son direct, c’est-à-dire enregistré lors des prises de vue, et même les acteurs italiens étaient doublés par quelqu’un d’autre dans leur propre langue ! Ainsi, c’est une certaine Solveyg D’Assunta, au prénom bien peu méditerranéen, qui fut la voix « italienne » de Claudia Cardinale. En outre, la version « originale » du film, celle du tournage, n’aurait pu être exploitée : Burt Lancaster a donné ses dialogues en anglais, Claudia Cardinale en anglais, français ou italien selon son partenaire, Reggiani en italien, Delon et Clementi en français, etc. Le résultat est inécoutable... Notons l’excellent travail de Jean Martinelli, qui doublait Lancaster : ce grand comédien, plus connu au théâtre, possédait une voix de basse profonde extraordinaire.

On ne peut pas conclure sans mentionner la très belle musique du film, composée pour l’essentiel par le grand Nino Rota, qui fait ici un travail bien différent de ce que l’on connaît habituellement par les films de Fellini, dont il fut le musicien attitré. Avec Bernard Herrmann, Nino Rota est l’un des maîtres de la musique de cinéma.

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Dans les salles de cinéma françaises, Le guépard était sorti avec de multiples coupures, opérées sur la demande de la production par Visconti lui-même, pour des raisons de durée. Aujourd’hui encore, il n’existe aucune version satisfaisante en vidéo, et la mode bidon du director cut (le montage prétendûment désiré par le réalisateur) n’existait pas au moment de sa mort, de sorte que les différentes éditions semblent avoir été conçues au petit bonheur.

La cassette vendue en France durait deux heures et quarante-huit minutes, et correspondait en gros à la version cinématographique, mais réduite de quelques scènes, comme celles du général amateur d’art, dont il est question ci-dessous. Certaines des scènes coupées ont été rétablies plus de trente ans après, pour la version qu’Arte a diffusée en juin 1997. Malheureusement, elles n’avaient pas été doublées en français, ce qui a donné lieu à cette apparente absurdité : un dialogue qui commence en français, puis se poursuit en italien sous-titré, et reprend en français. Certains téléspectateurs se sont offusqués du choix de la chaîne, souvent mal inspirée il est vrai, mais c’était un moindre mal : comment faire autrement ? Jean Martinelli était décédé entre-temps, en mars 1983, on ne pouvait plus lui faire enregistrer les scènes manquantes. Hélas, même cette version d’Arte n’est pas complète, il y manque deux courtes scènes... qui existaient dans la version en cassette ! Elle a néanmoins ce mérite de faire disparaître une autre absurdité : Giuliano Gemma, pourtant mentionné au générique, était absent de la version exploitée, où il n’avait que deux scènes, coupées en salle, rétablies sur Arte, dans le rôle d’un fort séduisant général, mélomane, chanteur d’opéra et adepte de peinture, qui visite la villa historique des Salina, près de Palerme.

Le guépard est également sorti en DVD en décembre 2003, édité par Pathé, qui était le distributeur du film en France. Destinée au public français uniquement, cette édition est basée sur le film restauré pour la Cinémathèque italienne en 1991. L’image y est souvent trop contrastée, et comporte parfois une dominante orange, notamment dans le générique, assez prononcée. Deux versions sont vendues dans le même coffret : la version italienne, sous-titrée en français, dure deux heures, cinquante-sept minutes et quarante-trois secondes. Elle est incomplète, puisqu’il y manque une très courte scène entre Alain Delon et Paolo Stoppa, juste après la partie de cartes, scène pourtant présente sur la version française du même coffret.

Cette version française, qui ne comporte aucune possibilité de sous-titrage, dure deux heures, cinquante minutes et sept secondes, à peu près comme sur la cassette précédemment vendue en France, car la séquence de la bataille urbaine a été raccourcie, et les deux flashbacks de la visite du général chez les Salina sont toujours supprimés. Si cette dernière scène, assez courte, n’a pu être rétablie dans la version française, c’est, comme mentionné plus haut, en raison du décès de Jean Martinelli, la voix française du prince Salina : la séquence ne pouvait plus être post-synchronisée. Mais d’autres coupures sont injustifiables, puisque les passages coupés sont présents sur la cassette en français, bévue fort malencontreuse. Pourquoi malencontreuse ? Un exemple : dans la version italienne et sur la cassette, la prière vespérale de la séquence d’ouverture est interrompue quand le prince referme brusquement son missel – ce qui est un indice de son caractère autoritaire et patriarcal (c’est lui qui décide de tout, même de la durée des offices religieux, tout comme, plus tard, Angelica prise de fou-rire, il écourtera le dîner à Donnafugata) ; mais, dans la version française du DVD, ce jeu de scène plutôt significatif a disparu.

Le disque en français comporte trois interviews assez longues, celle du producteur Goffredo Lombardo, de Claudia Cardinale et d’Alain Delon. Si l’actrice n’a pas grand-chose à dire (proférant même une contre-vérité sur la durée du tournage, de trois mois prétend-elle, alors qu’il en a duré six), et le dit dans un langage approximatif, Delon surprend par son humilité très inhabituelle et par la qualité et la quantité d’informations inédites qu’il nous livre.

En fin de compte, faut-il acheter ce DVD, qui par ailleurs est respectueux du format de l’image ? On pourrait argüer que le son gagne en qualité, passant de mono en 5.1, mais il est affecté de parasites pendant les passages musicaux, et, si on en a la possibilité, mieux vaut régler la sortie sur « DVD/LD » plutôt que sur « DVD/LD 6 canaux ». À conseiller aux seuls passionnés du film, par conséquent.

Et puis, ultérieurement, le film a été réédité en Bluray. L’image est évidemment meilleure.

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Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1er janvier 1970.